Cette croyance n’est pas due à une carence génétique chez
les Québécois, mais au phénomène des mèmes. Les mèmes sont à la culture ce que
les gènes sont à la santé. Wikipédia définit un mème comme
suit :
Toute culture est
constituée d’unités échangeables, qu’elle véhicule d’un individu à l’autre, et
se maintient ainsi au travers du temps en subissant toutefois des variations.
Leur rôle peut être banal (par exemple : titre de chanson à la mode,
marque très connue, …) ou crucial pour la vie en société (par exemple : paradigme, convention
commune, protocole …). Un mème peut être largement répandu, car il
tend à se diffuser par lui-même une fois franchie une masse critique
d’utilisateurs du terme (percolation).
Si les mauvais gènes sont la cause de maladie chez les
personnes, les mauvais mèmes sont la cause de la maladie la plus grave de
l’économie québécoise, l’interventionnisme étatique.
De nombreux mauvais mèmes perpétuent la popularité de
l’interventionnisme étatique dans la culture québécoise :
- Les services gouvernementaux coûtent moins cher parce que le gouvernement ne fait pas de profit;
- Les profits des entreprises gouvernementales (Hydro, SAQ, Loto Québec) retournent à la population sous forme de services;
- Le gouvernement doit subventionner les entreprises parce que les autres le font;
- Les subventions génèrent des retombées économiques positives;
- Etc.
Ces mauvais mèmes véhiculent des notions et idées courantes
à propos de l’interventionnisme étatique. Ils sont facilement transmissibles et
se propagent comme une épidémie. Ils sont très difficiles à combattre.
Lorsqu’ils contaminent une portion suffisante de la population, ils sont
susceptibles d’entraîner des réactions politiques irresponsables : monopoles
étatiques, réglementations nuisibles, programmes de subventions inutiles, etc.
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