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17 juillet, 2022

L’idéologie écologiste face aux réalités

 Par Michel Gay.

Suite aux trois décisions importantes prises ces derniers jours (voir ci-dessous), l’idéologie écologiste reviendrait-elle à une conception plus réaliste de la défense de l’environnement, et les dirigeants européens commenceraient-ils à comprendre que la radicalité écologique est une catastrophe ?

 

Trois décisions importantes récentes

  1. Le Centre industriel de stockage géologique des déchets nucléaires (CIGEO) est enfin déclaré d’utilité publique.
  2. Le Parlement européen valide le label vert pour le gaz et le nucléaire afin de faciliter les investissements jugés nécessaires pour la transition énergétique.
  3. La place attribuée au nouveau ministre de l’Écologie (Christophe Béchu) rétrograde du 5e au 10e rang protocolaire.

 

Il faut inlassablement rappeler que le nucléaire émet moins de 4 grammes de CO2 par kilowattheure d’électricité (4 gCO2/kWh), soit tout de même 4 fois moins que l’éolien (14 à 16 gCO2/kWh), 10 fois moins que le solaire PV (43 à 49 gCO2/kWh), et 100 fois moins que le gaz (410 gCO2/kWh) !

Pour lutter contre le réchauffement climatique, ce n’est pas négligeable…

Il est donc préférable de construire du nucléaire pilotable plutôt que des énergies renouvelables intermittentes (EnRI) en raisonnant sur le moyen terme (10-15 ans).

Mais hélas, la France pourrait bientôt manquer de puissance disponible d’électricité dès cet hiver pour répondre aux besoins croissants des consommateurs.

En parallèle, l’éolien et les panneaux photovoltaïques chers et intermittents continuent leur progression malgré leur inutilité et leur coût. Le compromis politique défie toujours les lois de la physique… mais pour encore combien de temps ? Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre.

Certains acteurs politiques se croient au-dessus des lois de la physique et de l’économie (en particulier les Verts). Ils portent une immense responsabilité dans cette situation de quasi-pénurie, mais ils oublient soigneusement de le mentionner.

Le Président Macron aux manettes depuis 5 ans, a accepté les fermetures politiques de centrales électriques au charbon, voire même au fioul, ainsi que les deux réacteurs nucléaires à Fessenheim, qui ont fragilisé l’équilibre du réseau d’électricité en France. En laissant faire, EDF et RTE n’ont, semble-t-il, pas joué efficacement leur rôle d’alerte pour conserver des marges de puissance pilotable afin d’assurer la sécurité d’approvisionnement.

La puissance garantie par l’éolien est de l’ordre de 1 % de sa capacité maximale installée pour un pays, et jusqu’à 4 % à l’échelle d’un continent comme l’Europe. Les EnRI ne sont pas d’un grand secours pour gérer les pointes de consommation !

 

Une prise de conscience « collective » ?

Les « responsables » commencent lentement à comprendre que l’éolien et les panneaux photovoltaïques sont non seulement inutiles, mais aussi surtout nuisibles, s’ils ne sont pas associés constamment à des productions pilotables pour être utilisables. Ces moyens délivrent une puissance aléatoire qui peut coïncider par hasard avec un besoin de production ou d’effacement.

Et en cette période de faiblesse du nucléaire et de pénurie de gaz sur fond de crise avec la Russie, plus il y aura de puissance installée d’éolien et de solaire, plus il faudra de puissance de centrales à charbon, comme en Allemagne et dans d’autres pays européens (Pologne…), voire même en France avec la récente remise en service de la centrale à charbon de Saint-Avold.

Cette politique absurde conduit déjà aujourd’hui à une forte augmentation structurelle du prix de l’électricité, soit +25% en 4 ans.

Continuer à développer en France l’éolien et le solaire revient à vider les poches des Français pour remplir celles des promoteurs, et aussi à faire croître les émissions de CO2.

 

Le nucléaire est durable

La plupart des instances internationales (UE et aussi l’AIE) soutiennent dorénavant le nucléaire comme un mal nécessaire en attendant le « Graal rêvé » du 100 % renouvelables dont ils ne décrivent jamais la manière d’y parvenir, notamment pour compenser l’intermittence et/ou contraindre les consommateurs à s’y adapter.

EDF, RTE et l’ASN devraient être capables d’expliquer qu’une pénurie d’électricité par excès de précautions appliquées au nucléaire aurait des conséquences économiques et sociales majeures. Entre deux risques, il faut choisir le moindre. Le politique pourrait alors trancher sur le choix final au nom de l’intérêt général.

Pourquoi ne le fait-il pas ? Aurait-il peur des écolos dogmatiques qui n’ont aucun sens des réalités ou, pire, qui souhaitent non seulement l’écroulement de la « société capitaliste de consommation » mais aussi la disparition de l’humanité ?

 

Le mur des réalités 

La politique énergétique européenne est aujourd’hui construite autour de l’éolien et des panneaux voltaïques dont les graves inconvénients précités sont de plus en plus dénoncés.

EDF continue même de proposer la pose de panneaux voltaïques chez les particuliers. Même nationalisée, EDF ne semble pas s’opposer à une politique qui lui permet de récupérer de juteuses subventions. Et peu importe qu’au bout du compte ce soit le consommateur qui trinque.

Le « modèle » énergétique allemand fondé sur l’éolien, le solaire, le gaz, et maintenant le charbon, est un échec retentissant. Le suivre conduirait la France, qui a encore 40 ans d’avance grâce à son nucléaire, à la faillite et à une hyper inflation.

La France doit d’urgence concentrer ses efforts sur sa filière nucléaire et stopper sa politique hasardeuse fondée sur des EnRI qui doivent être couplées aux centrales au charbon ou au gaz lorsqu’il n’y a pas ou peu de vent et de soleil.

Il reste encore certains écolos qui croient sincèrement que grâce à l’éolien et au soleil, le nucléaire (à proscrire) sera éliminé. Il leur est donc insupportable d’entendre de plus en plus qu’il faut conserver toute la puissance du nucléaire, ou la remplacer par la même puissance de gaz et de charbon (ce qu’a fait l’Allemagne), pour faire face aux pannes de vent et de soleil.

Ils ne peuvent pas admettre que c’est inefficace pour le climat. Ils n’acceptent pas la contradiction et leur réaction est un déni, parfois violent, même si le politiquement correct tend actuellement à changer dans l’opinion publique et parmi certains écologistes.

Ainsi, les déchets qui seront stockés à CIGEO dans quelques années (et non « enfouis » selon le terme péjoratif utilisé notamment par les antinucléaires) semble posséder les mêmes caractéristiques que les activistes écologistes radicalisés : ils sont de haute activité et à vie longue, mais leur nocivité décroît avec le temps… face au mur des réalités.

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