Pour un parti qui aspire à remettre le Québec en marche, le programme de la Coalition pour l’avenir du Québec semble bien timide.
En santé et en éducation, il propose de dégraisser la bureaucratie et de responsabiliser les gestionnaires et les professionnels qui agissent auprès de la population qu’ils desservent. C’est un pas dans la bonne direction, mais c'est certainement insuffisant pour contrôler l’appétit insatiable de ces deux monopoles. Toutefois, donnons la chance au coureur en espérant que la décentralisation fournira suffisamment de munitions pour motiver le parti à passer à la phase suivante : la concurrence.
C’est dans les domaines de l’économie et de la culture que le programme de la CAQ déçoit. Il propose de faire appel à l’État pour favoriser le développement d’une économie qu’il qualifie de propriétaire et de multiplier les interventions en culture.
C’est la recette des années soixante servie à la mode du XXI siècle.
Le problème avec l’interventionnisme étatique est que l’État est une locomotive qui n’a pas de marche arrière. Les politiciens qui la conduisent sont prompts à créer des nouveaux programmes dispendieux pour la faire avancer, mais quand vient le temps de faire marche arrière ils réalisent soudainement que cela n’est plus possible. Alors, ils empruntent, taxent et imposent pour continuer à avancer. Pour s’en convaincre, il suffit de revoir l’histoire des derniers cinquante ans.
L’économie et la culture sont tributaires de l’innovation, alors que l’étatisme est l’antithèse de l’innovation.
Les entrepreneurs sont à l’innovation ce qu’un terreau fertile est au jardin. En économie et en culture, le rôle de l’État consiste donc à créer un environnement où la liberté remplace l’interventionnisme. C’est-à-dire faire le contraire de ce que le programme de la Coalition propose.
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