Les enquêteurs de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) doivent se soumettre aux examens de la fonction publique. Or, il n’en fallait pas plus pour que plusieurs enquêteurs, probablement parmi les meilleurs, quittent cette maison de fous qu’est devenue la bureaucratie gouvernementale.
Jean Charest et ses ministres plaident depuis trois ans qu’il faut laisser la police faire son travail. Ils prétendent qu’il est préférable de mettre les bandits derrière les barreaux plutôt que de faire un spectacle médiatique comme le réclame les Québécois, à l’exception bien entendu de Jean Charest et des députés et ministres du PLQ.
L’UPAC a été créé dans le seul but de faire taire les critiques dénonçant le refus systématique du PLQ de créer une commission d’enquête publique sur la corruption dans l’industrie de la construction et les liens présumés qui existent entre le financement du PLQ et les membres de l’industrie.
Or, que s’est-il passé depuis trois ans? Rien ou presque.
Par contre, tous les trucs imaginables sont utilisés pour neutraliser les efforts de l’UPAC :
• D'abord, on accuse faussement monsieur Duchesneau qui doit se retirer temporairement comme responsable de l’unité d’enquête au MTQ;
• Ensuite, on fait tout pour envenimer les relations de travail des procureurs de la couronne sachant très bien qu’ils représentent un maillon essentiel au succès des enquêtes policières;
• Enfin, on utilise une formalité administrative pour écoeurer les enquêteurs.
Devant une telle suite d’évènements, on est en droit de se demander, comme le député péquiste Stephane Bergeron, qui a intérêt à saboter tout le processus d’enquête.
En définitive, n’était-ce pas là le côté machiavélique du plan Charest? Il n’était pas sans savoir qu’il serait beaucoup plus facile d’enrayer le processus d’enquête policière que celui d’une enquête publique indépendante.
Oui, je sais c’est un procès d’intention, mais que voulez-vous je fais parti des 92 % de la population qui ne font plus confiance aux politiciens.
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