Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

20 décembre, 2009

Où est le Brian Cowen québécois?

Après avoir coupé ses dépenses de plus de 4,5 milliards $C en 2009, le gouvernement irlandais récidive et annonce des coupures additionnelles de plus de 6 milliards $C en 2010.

L’Irlande, un pays de 4,5 millions d’habitants, aura réduit la taille de l’État de 10 milliards $C en moins de deux ans. Au Québec, un effort équivalent équivaudrait à une réduction de la taille de l’État de 17 milliards $C.

Comment?

En 2010, le gouvernement irlandais réduira les salaires des fonctionnaires de 1,5 milliards $C (5 %), les dépenses de fonctionnement de 3 milliards $C et les dépenses sociales de 1,2 milliards $C. Pour boucler le budget, les taxes de vente seront augmentées de 0,5 %.

Brian Cowen, premier ministre de l’Irlande, a compris que tôt ou tard les États comme les individus, doivent vivre selon leur moyen. Ayant vécu le douloureux redressement des finances publiques de l’Irlande à la fin des années 80, il comprend que plus l’Irlande retardera à prendre ses responsabilités plus le remède sera amer. En homme d’État digne de ce titre, il a pris les décisions difficiles que commande son rôle.

Au Québec, c’est tout le contraire. Alors que les déficits et la dette enflent à vue d’oeil, le premier ministre engage la province dans une course, aussi insensée qu’inutile, à la réduction des GES. Il espère certainement que cela permettra de détourner l’attention du public des problèmes criants de corruption dans l’industrie de la construction. Pourtant, cette situation navrante explique, au moins en partie, les déficits récurrents et le taux de croissance de la dette.

Évidemment, il est politiquement plus rentable de faire des promesses qu’il n’aura pas à tenir que de s’attaquer aux vrais problèmes.


Source : Richard Dupaul

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