- distribuer de l’argent au plus grand nombre. Un citoyen qui bénéficie des largesses de l’État est un partisan potentiel du parti au pouvoir;
- satisfaire les demandes de tous les groupes d’intérêt affectés : syndicats, organismes sociaux, chambres de commerce, etc. Tous ces groupes sont susceptibles de mousser la popularité du parti au pouvoir s’ils sont satisfaits ou de lui nuire s’ils sont insatisfaits;
- engranger le plus de contributions possible pour financer le parti. Les bénéficiaires des largesses de l’État retournent l’ascenseur en contribuant au parti au pouvoir.
Dans ces conditions, il ne faut pas se surprendre si les critères d’efficacité et de rentabilité des projets gérés par les politiciens sont relégués aux oubliettes. Les projets exécutés en PPP réduisent les risques d’ingérence politique. Malheureusement, ils sont susceptibles d’être manipulés lors des négociations préalables dans le but de favoriser les entreprises sympathiques au parti au pouvoir.
Seuls les projets exécutés entièrement par des entreprises privées qui en assument tous les risques sont susceptibles d'éviter les écueils de la comptabilité politique. Il va sans dire que le processus d’appel d’offres doit être concurrentiel et transparent. Évidemment, même dans ce cas, il y a toujours des risques de corruption, mais au moins ce système départage clairement les responsabilités de chacun et, comme disent les Anglais, impose un régime naturel de « check and balance ».
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