Les interventionnistes de tout acabit recommandent, voire exigent, que le gouvernement investisse nos épargnes dans les projets miniers du Nord québécois. Ils prétendent qu’en investissant dans les mines, nous récolterons notre juste part des retombées économiques découlant de l’exploitation de nos ressources naturelles.
Cette stratégie, typiquement interventionniste, est une recette des années soixante qui n’a plus sa raison d’être. De plus, le prix des ressources naturelles est cyclique et oscille d’un extrême à l’autre sans crier gare. Dès que le secteur minier aura un impact négatif sur le portefeuille de la Caisse, les politiciens paniqueront et exigeront la liquidation des titres miniers. C’est la recette garantie d’un appauvrissement collectif : acheter haut et vendre bas.
Ceux qui prétendent que les Norvégiens se sont enrichis en investissant dans l’exploitation du pétrole ont raison, mais les Norvégiens ne sont pas des Québécois. Les redevances et dividendes des pétrolières ont permis aux Norvégiens d’éliminer leur dette et de créer un énorme fonds pour parer au jour où il n’y aura plus de pétrole. Toutefois, les valeurs de la société norvégienne permettent à leurs politiciens de gérer les affaires de l’État en bon père de famille, ce qui est loin d’être le cas au Québec.
Tout comme les Norvégiens, les Albertains profitent pleinement des retombées financières de l’exploitation des ressources pétrolières sans pour autant participer au capital des entreprises exploitantes.
Compte tenu du comportement historique de nos politiciens, je préfère, et de loin, le modèle albertain.
(À ce sujet voir les excellents textes de Pierre Duhamel et de Martin Coiteux)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire