Le 18 mars dernier, le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, Clément Gignac, et le député de Marquette, François Ouimet annonçaient en grande pompe l’attribution d’un soutien financier de 30 M$ à Rolls-Royce.
En 2010, Rolls-Royce a généré des revenus de 17,4 G$ et des profits de 1,5 G$. Par contre, pour l’année budgétaire 2010-2011, le gouvernement du Québec enregistrera des pertes de 4,2 G$.
D’après vous, lequel des deux a besoin d’aide?
Même un élève du primaire, à qui l'on a lavé le cerveau avec des idioties comme la fable de la tarte aux fraises, répondrait correctement que c’est le Québec qui a le plus besoin d’aide. Pourtant, nos politiciens persistent à croire que c’est le contraire et donnent généreusement notre argent à Rolls-Royce, pourquoi?
Ils savent que, dans une économie mondialisée, les entreprises ont le choix d’investir là où elles sont les bienvenues et où les conditions économiques sont les plus favorables. Malheureusement, pour demeurer concurrentiel, le Québec doit subventionner, pour ne pas dire acheter, les entreprises afin de compenser les inconvénients d’un manque flagrant de liberté économique (59e sur 60 en Amérique du Nord).
En effet, pourquoi Rolls-Royce investirait-il au Québec alors que les charges sociales sont les plus élevées en Amérique du Nord, que les lois du travail sont les plus favorables aux grandes centrales syndicales et que la déficience des infrastructures routières coûte une petite fortune en perte de productivité.
Malheureusement, tant que nos politiciens traiteront les symptômes plutôt que les causes du manque de compétitivité de notre économie, les Québécois demeureront les contribuables les plus taxés et parmi les plus pauvres de l’Amérique du Nord.
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