Selon une étude de KPMG intitulée « Special Report : Focus on tax », Montréal trône en tête de peloton en ce qui concerne le fardeau fiscal des entreprises.
Les fiscalistes de KPMG ont évalué la compétitivité fiscale (1) de 41 centres urbains internationaux de plus de 2 millions de populations.
Montréal se classe au quatrième rang derrière Vancouver (1ier) et deux villes mexicaines, mais devant Toronto (5e).
Bravo, pour une fois que nous ne traînons pas dans le peloton de queue, il faut s’en féliciter.
Mais alors, pourquoi les politiciens prétendent-ils devoir offrir des centaines de millions en subvention pour attirer et garder les entreprises au Québec?
Serait-ce que malgré un fardeau fiscal attrayant l’environnement économique demeure peu concurrentiel par rapport aux autres grandes villes du monde :
• Les infrastructures routières datent d’une autre époque et sont dans un état de décrépitude avancée;
• Les grands projets d’infrastructure sont invariablement torpillés par les groupes d’intérêt;
• Le réseau de transport en commun est déficient, mais coûteux;
• Les lois du travail étaient avant-gardistes il y a quarante ans, mais sont grandement inadaptées à une économie mondialisée;
• La réglementation est souvent périmée, parfois arbitraire et toujours très coûteuse;
• Le régime public de santé soigne d’abord la santé des structures;
• Le réseau universitaire est sous financé et s’enlise dans la médiocrité;
• Les finances publiques sont au seuil de la faillite;
• Les syndicats et les groupes d’intérêts font la pluie et le beau temps;
• La législation linguistique, bien que nécessaire, n’en constitue pas moins un irritant important;
• Etc.
Malheureusement, les politiciens préfèrent concocter des programmes de subvention plutôt que de créer un environnement économique et social efficace et attrayant.
Un fardeau fiscal compétitif est un avantage considérable, mais bien insuffisant pour compenser les lacunes d’un environnement économique qui s’est enlisé dans les années 70.
(1) Le fardeau fiscal inclut les impôts et les taxes (sur les profits et le capital, les taxes de vente et foncières, les taxes d’affaires) et les charges sociales prévues par la loi (Régie des rentes, l’assurance-emploi, la CSST, les congés parentaux, l’équité salariale).
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