L’étude de C. D. Howe publiée dans le Cyberbulletin du 7
février 2013, intitulée La gestion des coûts des soins de santé pour
une population vieillissante : le défi fiscal que le Québec n’a pas encore
relevé, quantifie le passif anticipé
des programmes gouvernementaux québécois.
Le résultat : si au cours des cinquante prochaines
années, le Québec finançait le manque à gagner entre l’augmentation des coûts des
programmes et celui des revenus, en empruntant plutôt qu’en augmentant les
revenus fiscaux, la dette du Québec augmenterait de 829 G$ (en dollars d’aujourd’hui).
Cela représente une croissance de la dette de plus de 100 000 $ par
Québécois.
Il n’y a que trois façons de combler ce déficit :
diminuer les coûts des programmes en réduisant les services et en augmentant la
productivité; générer des revenus fiscaux additionnels en augmentant le fardeau
fiscal et en créant plus de richesse; et emprunter comme nous l’avons fait
depuis quarante ans.
Compte tenu du niveau d’endettement actuel, il n’est pas
réaliste de vouloir financer ce déficit anticipé au moyen de la dette. Il ne
reste donc que deux options possibles : réduire les dépenses et augmenter
les revenus fiscaux.
Tout projet visant à réduire les dépenses est voué à
l’échec. Il sera dénoncé par les groupes de pression, en particulier les
syndicats, qui n’hésiteront pas à descendre dans la rue pour protéger leurs
acquis. Au cours des derniers cinquante ans, nous avons connu seulement deux
premiers ministres capables d’affronter les syndicats : René Lévesque et
Lucien Bouchard. Il ne faut donc pas trop compter sur la réduction des dépenses
pour combler le manque à gagner des finances publiques.
Il faudra donc augmenter les revenus fiscaux si nous voulons
éviter la faillite annoncée du gouvernement. Il n’y a que deux façons d’y
arriver : augmenter le fardeau fiscal et créer plus de richesse.
Le fardeau fiscal des Québécois est déjà le plus élevé en
Amérique du Nord. Les effets néfastes d’une fiscalité confiscatoires sont déjà
immenses : travail au noir, contrebande, paradis fiscaux, déficit
d’entrepreneurs, investissements étrangers anémiques, etc. Donc, en fin de
compte, la création de richesse est la
seule avenue disponible pour nous
permettre d’engranger suffisamment de revenus pour payer nos extravagants
programmes sociaux.
L’exploitation de nos richesses naturelles est certainement,
au moins pour l’avenir prévisible, le moyen le plus rapide de générer de nouvelles
sources de revenus pour renflouer le trésor public. Au Québec, contrairement à
la plupart des pays, nous avons la chance d’avoir de nombreuses richesses
naturelles en quantité importante. Malheureusement, cette avenue est
présentement bloquée par les ministres verdoyants de l’environnement et des
richesses naturelles, encouragés dans leur mission par les adeptes de la
religion écologique.
Il est urgent que tous les Québécois qui ont à cœur le
bien-être des générations futures se concertent pour mettre fin au blocage
systématique du développement de nos richesses naturelles par les disciples de
Gaya. Les bons sentiments et la pensée magique ne suffiront pas à
contrebalancer le poids disproportionné des fondamentalistes écologiques auprès
du gouvernement. Chaque mois, chaque année qui passe gonfle d’autant la
montagne de dette que devront gravir les futurs contribuables.
Mario Dumont en discute avec le président et chef de la
direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc.
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