Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

10 octobre, 2012

Les effets pervers du modèle québécois


Hydro-Québec est un monopole étatique assujetti aux influences néfastes des politiciens. Cette situation, typique du modèle québécois, n’est pas sans conséquence.

Au fil des ans, H-Q est devenu la vache à lait des gouvernements de toutes allégeances qui se succèdent à Québec. Les politiciens exigent un dividende de plus en plus juteux afin de boucler un budget gargantuesque qui ne cesse de grossir. Comme si cela n’était pas suffisant, ils s’en servent aussi à des fins électoralistes. C’est dans ce contexte qu’Hydro-Québec gère le Plan global en efficacité énergétique (PGEE).

Depuis 2003, Hydro-Québec a investi 1 milliard de dollars pour inciter ses clients à réduire leur consommation d'électricité. Pour 2013 seulement, ce sont 181 millions qui seront dépensés par la société d'État dans des mesures d'économies d'énergie, comme le rachat de vieux frigos.
Il y a plus de 150 ans, Bastiat, en parlant des gouvernements interventionnistes, avait dit : il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Dans le cas du PGEE, ce que l’on voit c’est un programme populaire promu par les groupes écolos.

Ce qu’on ne voit pas ce sont les économies d’énergie qui réduisent les revenus et les profits d’Hydro-Québec et donc le dividende exigé par le gouvernement. Pour compenser cette perte, Hydro-Québec doit augmenter les tarifs d’électricité.

Selon Hydro, son programme d'efficacité énergétique fait augmenter les tarifs d'électricité de 30 à 40 millions par année, et ce, au moins jusqu'en 2022.

Cette situation absurde n’est pas exclusive à Hydro-Québec. C’est la conséquence naturelle des monopoles gouvernementaux que les politiciens utilisent à des fins électoralistes. Pour éviter cet écueil, il suffirait d’imiter les pays scandinaves et de séparer les rôles de fournisseurs de services et celui de régulateur.

Le rôle premier du gouvernement consiste à définir les normes, à veiller à leur application et à s’assurer que les services sont fournis par des entreprises (corporations privées, coop, OSBL, etc.) oeuvrant dans un environnement concurrentiel. Tout le contraire du fameux modèle québécois où le gouvernement cherche surtout à protéger les monopoles publics et à limiter la concurrence.

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