Depuis le début du mouvement Occupy Wall Street le slogan « taxons les riches » est repris un peu partout sur la planète.
Je sympathise avec le mouvement qui dénonce la mainmise des groupes d’intérêt, en particulier le monde de la finance, sur le politique. La relation incestueuse politique-finance a déjà coûté des milliards aux contribuables et c’est loin d’être terminé.
Ceci dit, je m’inscris en faux avec ce même mouvement qui réclament plus de taxes et d’impôts et donc plus de pouvoir pour les gouvernements.
Warren Buffett en dénonçant le fait que son taux d’imposition était moindre que celui de sa secrétaire, a instantanément accrédité la thèse selon laquelle il faut taxer les riches. Si M. Buffett veut sincèrement aider ses compatriotes, il devrait utiliser les milliards qu’il économise en impôt pour financer des entrepreneurs qui n’ont pas accès aux sources habituelles de financement. Malgré un niveau de risque élevé, certains d’entre eux perceront et créeront de nouvelles entreprises génératrices d’emplois et de richesses.
Au contraire, si l’argent de M. Buffett est versé au gouvernement, les politiciens le canaliseront vers des programmes à saveur électoraliste. Il en restera très peu, voire aucun, pour régler les problèmes dénoncés par les indignés. On ne le répétera jamais assez, les gouvernements ne créent pas de richesse, mais redistribuent la richesse à des fins électoralistes.
Évidemment au Québec la question ne se pose même pas. Le nombre de riches est minime. Selon les statistiques, 2450 contribuables ont déclaré des revenus de plus de 1 million en 2010 et ce nombre risque de fondre comme neige au soleil si le fardeau fiscal, déjà excessif, est encore augmenté. Ce phénomène est la conséquence naturelle du modèle socialo-interventionniste québécois qui favorise le nivellement par le bas.
Malheureusement, au Québec, la pertinence de ce modèle est rarement remise en question.
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