Vous connaissez CARRA, la Commission administrative des régimes de retraite et d’assurance? C’est un monstre bureaucratique, comme seuls les gouvernements sont capables d’en créer, chargé de gérer les pensions et les assurances des fonctionnaires.
D’après un texte publié dans le Journal, les erreurs et les délais dans le traitement des dossiers sont légion. Les prestataires exaspérés par l’inefficacité du système en sont rendus à menacer les préposés du service à la clientèle. Qui pourrait les blâmer?
Dans la plus pure tradition des monopoles gouvernementaux, les gestionnaires de CARRA excusent leurs incompétences en plaidant le manque d’argent et de personnel et la vétusté des systèmes informatiques. Ils ont donc demandé et obtenu un projet pour moderniser le système informatique de l’entreprise. Le projet devait être réalisé à l’intérieur d’une enveloppe budgétaire de 30 M$, mais à ce jour la facture atteint la somme pharaonique de110 M$ et ce n’est pas fini.
Dans le domaine de la gestion des fonds de pension et d’assurance, il existe une panoplie d’entreprises ayant le personnel qualifié et les outils nécessaires pour fournir un service de qualité aux usagers. Elles le font déjà pour les centaines de milliers d’employés oeuvrant dans le privé. Ces gestionnaires n’ont d’autres choix que de fournir des services de qualité au meilleur prix, car la concurrence est sans pitié.
Dans les circonstances, il aurait été facile pour le gouvernement d’obtenir les meilleurs services aux meilleurs coûts en utilisant un processus d’appel d’offres transparent. En sous-traitant la gestion des fonds de pension des fonctionnaires à l’entreprise privée, le gouvernement aurait économisé des dizaines de millions de dollars.
Malheureusement, l’efficacité est la dernière priorité des politiciens et des hauts fonctionnaires.
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