Le mythe voulant que la crise financière qui a débuté en 2007 soit la conséquence d’un laissez-faire des gouvernements ne veut pas mourir. Il est entretenu par des économistes, chroniqueurs et bien-pensants qui font l’apologie de l’interventionnisme étatique au profit des politiciens et aux dépens des libertés individuelles.
Dans un long texte, Yvan Allaire et Mihaela Firsirotu, respectivement président du conseil de l'IGOPP (Institut sur la gouvernance des institutions privées et publiques) et professeur à l'École des sciences de la gestion de l'UQAM, publié dans le Devoir, affirment :
La déréglementation des marchés financiers, apothéose du néolibéralisme triomphant, a conduit directement à la crise financière de 2007-2008, laquelle faillit faire basculer l'économie mondiale dans une profonde dépression économique.
Mais sur quelle planète vivent-ils? Ne sont-ils pas au courant que l’origine de la crise est l’effondrement de la bulle du marché immobilier? Cette bulle provient des politiques interventionnistes du gouvernement américain : taux d’intérêt maintenus artificiellement bas; loi obligeant les banques à prêter à des familles qui ne satisfaisaient pas les critères minimums; obligation imposée à Fannie May et Freddy Mac de refinancer les prêts hypothécaires les plus risqués.
Si les politiciens américains n’étaient pas intervenus pour biaiser les règles de fonctionnement du marché immobilier il n’y aurait pas eu de bulle immobilière et donc pas de crise financière.
Je n’ai pas la prétention d’être un expert en économie. Je laisse donc à d’autres, plus compétents que moi, le soin d’éclairer les lanternes des adeptes de l’idéologie étatiste. Il existe une littérature abondante sur le sujet, mais je me permets de suggérer tout particulièrement le livre The housing boom and bust, de Thomas Sowell. La revue du livre par Emmanuel Martin est disponible ici.
Le problème des crises financières découle du fait que les politiciens passent plus de temps à intervenir dans l’économie à des fins électoralistes qu’à protéger et défendre la démocratie : la liberté, la sécurité et la justice. Le résultat, l’une et autre sont en très mauvais état.
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