Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

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Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

13 avril, 2010

L’interventionnisme coûte cher aux consommateurs

Depuis quelques jours, le dollar canadien s’échange à parité avec le dollar américain. Par contre, comme le rapporte régulièrement les médias, les prix des produits de consommation demeurent plus élevés ici qu’au sud de la frontière.

Plusieurs facteurs contribuent à hausser les prix de détail des produits canadiens : les volumes moindres dus à la petitesse relative du marché, les coûts de transport et d’entreposage, mais surtout un nombre inconsidéré d’obligations et de restrictions qui imposent des coûts additionnels aux fournisseurs et détaillants canadiens.

Le cas d’Amazon est un exemple parmi tant d’autres de ce phénomène canadien et plus particulièrement québécois.

Le Canada est le seul pays où Amazon vend ses produits via internet sans posséder un centre de traitement des commandes.

Pourquoi? Parce que la loi sur les investissements étrangers en matière d'édition et de livres limite aux entreprises contrôlées par des intérêts majoritairement canadiens le droit d’éditer et de vendre des produits culturels.

Le gouvernement fédéral, à l’encontre de sa propre loi (1), permet à Amazon d’installer un centre de traitement des commandes au Canada, mais à certaines conditions.

En d’autres mots, les politiciens se servent de cette loi pour imposer à Amazon des conditions particulières : une plus grande visibilité aux livres canadiens, et un meilleur accès aux produits culturels canadiens de langue française. Ces exigences ont un coût : 20 millions $. Ainsi, les concurrents d’Amazone pourront maintenir leur prix plus élevé qu’ils ne l’auraient dans un marché libre d’intervention gouvernementale.

La facture sera refilée aux consommateurs canadiens. C’est une subvention déguisée à l’industrie culturelle canadienne, déjà hypersubventionnée à même les impôts et les taxes.

Cette forme de subvention indirecte est d’autant plus machiavélique qu’elle n’est pas comptabilisée dans les dépenses du gouvernement. Donc, les politiciens n’ont pas à en justifier le bien-fondé auprès des consommateurs. Lorsque ceux-ci se plaindront des coûts élevés des produits canadiens, ils répondront sans sourciller que c’est à cause des abus des fournisseurs et détaillants obnubilés par la poursuite du profit.

(1) Seuls les gouvernements peuvent se permettre de contourner impunément les lois.

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