L’interventionnisme de l’État à des fins électoralistes est intimement intégré à la fibre politique québécoise. Cette situation a coûté des milliards aux contribuables québécois. Il faut simplement se rappeler quelques fiascos récents pour s’en convaincre : Papiers Gaspésia : plus de 300 millions; le métro de Laval : plus de 500 millions; UQUAM : plus ou moins 500 millions; Norsk Hydro : plus de 100 millions; etc. Il faut être masochiste pour suggérer de modifier le mandat de la Caisse de Dépôts et de Placement (CDP) pour en faire un outil d’intervention économique au service des politiciens.
En mars 2007, avec la montée en popularité de l’ADQ tous les espoirs étaient permis. Enfin, un parti qui préconisait une cure d’amaigrissement du gouvernement et de la fonction publique. Un parti qui préconisait l’effort individuel, la décentralisation des structures, la privatisation des sociétés d’état, l’abandon des monopoles d’état au profit d’une saine compétition, etc. Qui aurait cru qu’un an plus tard, l’ADQ serait le parti champion de l’interventionnisme allant jusqu’à proposer une politique d’achat local. Pire, il propose maintenant de mettre à la disposition des politiciens l’énorme bas de laine des Québécois. Heureusement, il est probable qu’aux prochaines élections l’ADQ reprenne son rôle de parti marginal vouez à disparaître à plus ou moins long terme.
Malheureusement, la déconfiture de l’ADQ a contribué à la remise en selle du PQ. Ce parti a toujours été le champion de deux causes : la souveraineté et l’état nounou. L’abandon de la première l’oblige à mettre tous ses efforts au service de la deuxième. Dans ce contexte, les discours de Mme Marois préconisant « la création de richesse » ne sont que ça, des discours. Les monopoles d’état sont des machines à détruire la richesse collective et à imposer le plus petit dénominateur commun à l’ensemble de la population.
Enfin, il reste le PLQ, le parti de l’immobilisme. Les commissions d’enquête, les rapports d’expert, les études ministérielles, etc., se multiplient et finissent tous à la même place, sur une tablette. Les groupes d’intérêt s’accroche à leurs privilèges. Ils influencent les sondages et les sondages dictent la ligne de conduite du gouvernement. Les services de santé et de l’éducation se détériorent, la Ville de Montréal est ingérable, l’économie du Québec recule par rapport à celles de ses principaux partenaires, mais il ne faut surtout pas agir.
Heureusement, le PLQ s’oppose, pour le moment, à l’utilisation des économies des Québécois à des fins de politique partisane.
Si le gouvernement veut utiliser l’argent confié à la CDP pour intervenir dans l’économie, il doit en échange offrir aux cotisants la liberté de confier leurs économies au gestionnaire de leur choix. Ceux qui croient aux bienfaits de l’interventionnisme laisseront leurs économies à la CDP, les autres auront l’option de les transférer à un autre gestionnaire. De cette façon, on verra bien qui, parmi les tenants de l’interventionnisme, sont vraiment convaincus.
Je laisse le mot de la fin à Alain Dubuc :
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