Le programme Pour une maternité sans danger est un exemple type des programmes gouvernementaux qui dérapent.
Les coûts de ce programme sont passés de 2,6 M$ en 1981 à 208,2 M$ en 2008. L’augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail et l’inflation ne peuvent pas expliquer une telle explosion des coûts. La réalité est que le retrait préventif est devenu un automatisme. Il suffit d’obtenir un certificat du médecin et le tour est joué.
Ni les médecins, ni la CSST ne veulent accepter la responsabilité de refuser une demande de retrait. Résultat : 95 % des demandes sont acceptées.
Ce programme est unique en Amérique du Nord. Pourtant, le Québec ne se démarque pas des autres provinces en ce qui concerne la mortalité infantile et périnatale, la prématurité ou le faible poids à la naissance.
Aucun politicien ne veut accepter l’odieux de mettre un terme à ce programme. Donc, comme c’est devenu la norme au Québec, un groupe de travail a été créé pour faire des recommandations au gouvernement. Bien entendu, le groupe de travail, composé des représentants du patronat et des syndicats n’arrive pas à faire consensus sur les solutions proposées.
Lors du dépôt du dernier budget, le ministre Bachand s’est engagé à revoir tous les programmes gouvernementaux afin de réduire le taux de croissance des dépenses de l’État. Voilà une belle occasion de montrer qu’il ne nous a pas menti.
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