Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

03 juillet, 2015

La concurrence est au monopole ce que la démocratie est à la dictature.

Tous conviennent que les lacunes inhérentes à la démocratie : délais, influence indue des lobbys, abus des politiciens, etc., sont de loin préférables aux horreurs de la dictature.

La démocratie ne se limite pas à voter périodiquement, mais consiste surtout à permettre à des opinions différentes, voire opposées, de s’exprimer librement et d’influencer l’évolution des politiques régissant la société. Les débats entre les pour et les contres permettent de mieux cerner les enjeux et d’adopter des solutions plus optimales que celles qui auraient été imposées par une dictature, aussi éclairée soit-elle. Par exemple, les écologistes en s’opposant à l’exploitation des énergies fossiles obligent les entreprises à proposer des méthodes d’exploitation propres et sécuritaires. Sans être parfaites, ultimement les politiques retenues suite à un tel processus seront généralement plus optimales pour l’ensemble de la société que s’il n’y avait pas eu de débats.

Ainsi, la démocratie crée les conditions favorisant une saine concurrence entre les choix politiques qui s’offrent à nous. Cette concurrence oblige les protagonistes à redoubler d’ardeur et de créativité pour influencer l’opinion publique en faveur de la position qu’ils défendent.

Ce phénomène a permis aux démocraties occidentales d’atteindre un degré de liberté et une qualité de vie bien supérieure à tous les autres modèles de société.

Ce qui est vrai au niveau d’une société l’est tout autant au niveau de l’économie. Une économie ouverte et libre où la concurrence entre les entreprises domine le marché, se développera plus rapidement et offrira de meilleurs services à meilleurs prix aux consommateurs. Par contre, une économie dominée par les monopoles, privés ou publics, sera peu innovatrice et favorisera le statu quo au détriment de la qualité et des coûts. Ultimement, l’économie implosera comme l’ont expérimenté les républiques russes à la fin des années 80s et le Venezuela aujourd’hui.

Heureusement, le Québec a toujours une économie relativement libre. Mais le poids des monopoles d’État et la propension des gouvernements qui se succèdent à l’Assemblée nationale à tout réglementer nuisent au développement du plein potentiel de l’économie québécoise.

L’environnement économique québécois est l’un des moins libres en Amérique du Nord. Quel que soit le critère utilisé : PIB, revenu disponible, dette, taux de chômage, pauvreté, etc., le Québec trône honteusement dans le peloton de queue.

Malheureusement, cette situation risque de perdurer. Selon un sondage commandité par Cogeco, la moitié des Québécois considèrent que les entreprises privées nuisent à la société. Dans les circonstances, les politiciens seront peu enclins à favoriser l’entreprise privée et la concurrence pour réduire le rôle de l’État dans l’économie.

Cette situation désolante changera seulement lorsqu’une majorité de Québécois auront compris que la trop grande présence de l’État dans l’économie n’est pas la solution, mais le problème.


Ce travail pédagogique de longue haleine doit débuter dès l’école primaire. Les politiciens profitent grandement d’un État interventionniste et ont donc peu d’intérêt à contribuer à l’effort pédagogique nécessaire pour  éduquer la population. Heureusement, il existe des organisations telles que l’IÉDM, dont le mandat est de promouvoir les bonnes pratiques économiques et de faire pression sur nos élus. Est-ce que cela sera suffisant pour nous éviter la honte de se faire imposer des solutions par les banques comme dans le cas de la Grèce? L’histoire nous le dira.

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