Les modèles français et québécois sont périmés depuis au
moins deux décennies. La mondialisation a éliminé les barrières à la libre
circulation des gens, des biens et de la finance. Les pays anglo-saxons incluant
le Canada, et les pays du nord de l’Europe se sont graduellement adaptés à
cette nouvelle réalité. Aujourd’hui, leurs économies roulent à plein régime et
leurs populations profitent de la création de richesse qui en découle.
Pourquoi la France et le Québec ont-ils raté le virage de la
mondialisation?
Parce que les modèles français et québécois sont tout le
contraire du modèle requis pour bénéficier des avantages de la mondialisation. Leur
modèle, inspiré de l’interventionnisme étatique, protège les acquis des groupes
d’intérêt et favorise le repli sur soi, le protectionnisme et l’inefficacité.
Les modèles français et québécois perpétuent une réglementation
anachronique et une bureaucratie pointilleuse qui nuisent à l’entrepreneuriat
et à la création d’emploi. Ces modèles périmés se complaisent dans
l’immobilisme. L’innovation dans la livraison des services à la population est
perçue comme une menace et non comme un avantage à exploiter.
Les politiciens sont incapables de convaincre la population
de l’urgence d’agir. Ils ignorent les avis des experts. Ils dénoncent des boucs
émissaires fictifs. Ils détournent l’attention de la population en montant en
épingle de faux problèmes. Les déficits budgétaires s’accumulent. La dette publique gonfle et menace d’exploser à tout
moment. Mais on continue de vivre bien au-dessus de nos moyens en se disant que
ce sera le problème de ceux qui nous suivent.
Bientôt, les banquiers nous diront que l’ère des cigales est
terminée.
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