Revue de livre par Serge Rouleau
Au 19e siècle, le secteur public se limitait aux
fonctions régaliennes et représentait une portion relativement petite de
l’économie. Les taux de fiscalité étaient modestes. Au 20e siècle, sous
prétexte de financer les deux grandes guerres, les politiciens décuplèrent les
taux de fiscalité.
Après la Deuxième Guerre mondiale, malgré les promesses antérieures
des politiciens, la fiscalité ne fut jamais ramenée au niveau d’avant-guerre.
Ils profitèrent plutôt de la marge de manœuvre ainsi acquise pour financer des
programmes électoralistes. L’État providence était né.
Depuis le début des années 80, la part des gouvernements
dans les économies développées oscille entre 30 % et plus de 50 %. Pour une
fois, le Québec se situe dans le peloton de tête. C’est l’essence même du
modèle québécois : briller là où il ne faut pas et traîner la patte là où
il faudrait briller.
Tout en admettant que l’État joue un rôle essentiel au
développement de l’économie, la plupart des économistes s’entendent pour dire
que sa participation ne devrait pas excéder 30 %. Les recherches empiriques et
théoriques démontrent qu’au-delà de ce pourcentage l’État a un effet négatif
sur l’économie.
Livio Di
Matteo, auteur du livre Measuring the
Size of Government in the 21st Century, publié par l’Institut Fraser, est
professeur d’économie à l’université Lakehead et “senior fellow” à l’Institut.
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