Le documentaire, The Plague of the Black Debt, préparé par MoneyWeek, un magazine financier
anglais, expose clairement les causes et les conséquences de l’endettement
cumulatif de l’Angleterre depuis trente ans. Le documentaire prédit qu’à plus
ou moins court terme, l’Angleterre est vouée à la catastrophe. MoneyWeek
utilise le documentaire pour faire la promotion du magazine et de ses experts,
mais au-delà de cette autopromotion, parfois un peu agaçante, le documentaire
est bien fait et très instructif. Il devrait être visionné par tous les
politiciens de l’Assemblée nationale avant le début de chaque session
parlementaire.
Ce qui est vrai pour l’Angleterre l’est d’autant plus pour
le Québec. En utilisant les mêmes critères que MoneyWeek (le cumulatif des
dettes : gouvernements, individus et entreprises plus les engagements
gouvernementaux : fonds de retraite des fonctionnaires, garanties de prêt,
etc.), l’endettement du Québec et des Québécois est supérieur à celui de l’Angleterre
et des Anglais.
Le seul élément qui différencie le Québec de l’Angleterre, l’Argentine
ou la Grèce est le fait que la politique monétaire du Québec relève de la
Banque du Canada. Cela représente un avantage indéniable, mais ne fera que
retarder l’inévitable. Un jour ou l’autre, les taux d’intérêt augmenteront au-delà
de la capacité de payer du Québec. Une augmentation de seulement 1 % des taux
se traduira par une dépense en intérêt de plus de 2,5 milliards de dollars. Ou
pire, les provinces de l’Ouest en auront assez de nous subventionner et
mettront fin à la péréquation. Dans un cas comme dans l’autre, ce sera la
catastrophe.
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