Tout le monde, à l’exception du lobby des libraires,
s’entendent pour dénoncer le projet de loi du ministre Maka Kotto visant à
imposer un prix minimum du livre. Les effets pervers de ce projet dépassent de
beaucoup les bénéfices imaginaires prévus :
- Pénalise surtout les moins nantis;
- Favorise un groupe d’intérêt au détriment des consommateurs;
- Va à l’encontre de l’objectif d’encourager les Québécois à lire davantage;
- Encourage l’inefficacité des libraires.
L’argument des interventionnistes est toujours le
même : il faut protéger les libraires, sinon ils vont disparaître. Le même
argument a servi à protéger les distributeurs indépendants d’essence, les
agriculteurs, les dépanneurs, etc. Le résultat : les Québécois ont
l’immense privilège de payer plus pour moins.
Il ne faut pas s’y tromper, ce protectionnisme est un
programme de subvention camouflé. Au lieu que la subvention soit financée par
l'ensemble des contribuables, elle est financée par les consommateurs, mais cela
n’en est pas moins une subvention.
Le Québec dispense plus de subventions que tout autre
province ou état. C’en est devenu gênant de proposer de nouveaux programmes de
subventions. Alors, les politiciens ont recours à des subterfuges comme l’imposition
d’un prix minimum pour berner la population. Il ne faut surtout pas
sous-estimer la créativité des politiciens quand vient le temps de piger plus
profondément dans nos poches.
Les forces du libre marché réglementent efficacement le
marché du livre. L’intervention de l’État ne peut que nuire aux consommateurs
et aux libraires. Espérons que les partis d’opposition auront le courage de
dénoncer ce projet.
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