Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

27 décembre, 2013

Pourquoi devons-nous subventionner les partis politiques?

Sous prétexte d’assainir le financement des partis politiques, le PQ a réduit à 100 $ par parti la contribution annuelle maximale par électeur. Mais en contrepartie, la contribution gouvernementale a explosé. En 2013, le gouvernement a versé près de 6 millions de dollars aux trois principaux partis : le PQ, le PLQ et la CAQ, alors que les électeurs ont contribué moins de 2 millions.

Cela ne devrait surprendre personne. Dans le modèle québécois, l’État doit tout subventionner, alors pourquoi pas les partis politiques? Mais ce régime de financement a des effets pervers. D’un côté, les partis sont trop heureux de ne plus avoir à faire l’effort de recruter des membres ni de s’astreindre aux corvées de lever de fonds. De l’autre, les électeurs se déresponsabilisent et laissent au gouvernement le soin de financer les partis. À moyen terme, la contribution des électeurs va s’éroder, voire disparaître. Alors pour compenser, le gouvernement augmentera le financement public au détriment des contribuables.

Je n’en ai pas contre le fait de limiter le montant de contribution annuelle des électeurs. Au contraire, c'est une excellente idée. Les élites politiques sont déjà très déconnectées de la réalité des Québécois. Il n’y a rien de mieux qu’une campagne de recrutement/financement pour obliger les politiciens à écouter les contribuables qui paient leur salaire. Malheureusement, les partis n’ont plus besoin de recruter des membres pour se financer. Le gouvernement les finance généreusement.

Mais pourquoi la CAA, les clubs sociaux, les organisations bénévoles, etc., peuvent-ils se financer en recrutant des membres, mais que les partis politiques ne le pourraient pas?


La force d’un parti politique et par extension de la démocratie réside dans la participation active de la population. Le régime actuel de financement va à l’encontre de ce principe, mais cela est tout à fait compatible avec la culture qui prévaut dans le modèle québécois : pourquoi s’embarrasser de la démocratie quand les élites politiques savent bien mieux que nous ce dont nous avons besoin. En finançant les partis avec l'argent des contribuables, ils vont jusqu’à prétendre connaître le parti politique que nous désirons soutenir.

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