D’un point de vue économique, les finances publiques
devraient toujours privilégier les taxes à la consommation plutôt que les
impôts sur le revenu. Les taxes à la consommation sont progressistes (les
nantis consomment plus que les pauvres), réduisent les possibilités de fraude,
simplifient le mode de collection et éliminent les tours de passe-passe
fiscaux.
Malheureusement, au
Québec il n’y a plus de marge de manœuvre. Les impôts et les taxes sont déjà
les plus élevés en Amérique du Nord. Une augmentation des taxes à la
consommation risque d’encourager de plus en plus de consommateurs à se procurer
les biens dont ils ont besoin dans une autre province ou aux É.-U.. Donc, une
augmentation des taxes au-delà des taux actuels pourrait nuire à l’économie
sans pour autant augmenter les revenus du gouvernement.
Il n’y a pas solution miracle. Il faut réduire les impôts et
les taxes et réduire les dépenses gouvernementales pour compenser le manque à
gagner. Il faudra bien s’y résoudre un jour ou l’autre. Pourquoi attendre que les
banques nous forcent la main comme elles l’ont fait en Grèce? C’est la
conséquence de la gestion irresponsable des finances publiques depuis 30 ans.
Mario Dumont en discute avec Jean-François Minardi, analyste
en politiques publiques à l'IEDM. Diffusée sur les ondes de LCN le 26
août 2013.
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