Par contre, lorsque les politiciens manquent d’argent parce qu’ils ont géré les finances publiques comme des consommateurs compulsifs, les banques n’hésitent pas à acculer les pays à la faillite. Les politiciens s’empressent alors de piger à nouveau dans les poches des contribuables pour rembourser les banquiers.
Le cas de la Grèce est un exemple parmi tant d’autres. Les politiciens grecs ont trafiqué les chiffres pour se soustraire à la dure réalité qu’un jour ou l’autre il faut que les livres balancent. Alors, il est arrivé ce qui devait arriver, les banques ont annulé leur carte de crédit et imposé leurs règles :
• Plan d’austérité de 6,8 milliards $C
• La TVA passe de 19 % à 21 %
• Réduction de 30 % des primes des fonctionnaires
• Gel des retraites
• La taxe sur l'essence augmente de 46 cents le litre.
• Etc.
À ce petit jeu, c’est toujours les contribuables qui tirent la courte paille!
Malgré le fait que les politiciens et les banquiers s’accusent mutuellement d’abus et d’incompétence, ils sont au moins d’accord sur une chose : dévaliser les contribuables jusqu’à la limite de la révolte.
Malheureusement, comme en 1998 sous le règne de Lucien Bouchard, il y a de fortes chances que le Québec soit la prochaine victime des banquiers. Dans sa chronique, La Tragédie grecque, André Pratte conclut :
Ce qui se passe en Europe devrait servir d'avertissement à ceux selon lesquels l'énorme dette du Québec ne constitue pas un problème urgent. À ceux, aussi, selon qui il y a bien assez d'argent dans les coffres de l'État pour payer des augmentations de salaire substantielles aux employés du secteur public et aux médecins, tout en investissant davantage dans les services publics, ce sans accroître la contribution des citoyens…..Il n’y a qu’un moyen de mettre un terme à ce manège infernal. Il faut réduire au minimum les sources de financement des gouvernements. Un « petit gouvernement » n’a pas les moyens de sauver les banques, ni de créer des programmes électoralistes qui engendrent des déficits structuraux et un endettement irresponsable.
La situation actuelle de la Grèce vient nous rappeler que si un État ne maîtrise pas ses dépenses, il finira par subir les foudres de ses créanciers. Alors, il perdra toute marge de manoeuvre; sa politique budgétaire sera dictée par des forces extérieures. C'est le scénario que veulent éviter ceux qui, depuis plusieurs années, déplorent l'état des finances publiques du Québec et réclament une action plus énergique du gouvernement. Il ne s'agit pas de saper les politiques sociales; il s'agit de les gérer de manière responsable de façon à éviter que le Québec se retrouve bientôt, comme la Grèce, le dos au mur.
Dans un tel contexte et pour une fois, les contribuables seraient les grands gagnants.
Il est permis de rêver, non!
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