Article écrit en commun par h16 et Nathalie MP
Le premier article de notre trilogie « Parlons climat » mettait en évidence un petit je-ne-sais-quoi de décalé entre l’hystérie réchauffiste et la froide réalité.
D’un côté, on observe le traitement politico-médiatique ultra-alarmiste du réchauffement climatique anthropique (RCA), lui-même sous-tendu par un appétit insatiable d’argent frais pour lutter contre ses conséquences « forcément » abominables.
De l’autre, ce sont des hausses de température et de teneur en CO2 de l’atmosphère sans extravagance depuis 1900 vu la variabilité naturelle du climat depuis toujours. S’y ajoutent d’ailleurs trop d’incertitudes pour affirmer que « la science du climat est établie ».
Ceci n’empêche pas le pétulant Macron de recevoir demain Leo Di Caprio (et 2000 autres gobeurs de petits fours « gratuits ») à son très branchouille « One Planet Summit » qu’il a organisé pour fêter les 2 ans de la COP21.
Pendant que le Président tentera de relancer les ardeurs financières en faveur de « l’action climat » après le retrait malencontreux des États-Unis, nous préférons pour notre part faire le point sur les conséquences les plus alarmantes attribuées au RCA que sont les ouragans, le niveau des océans et la disparition des
excédents budgétaires ours polaires.
Ces thèmes ont été déclinés par Benoît Rittaud(1) dans six podcasts sur le climat sous le titre « Une minute pour comprendre ». Nous en reproduisons deux ci-après.
Les ouragans
Si le RCA est régulièrement désigné coupable de maux aussi variés que l’acné ou la disparition du pavot en Afghanistan, ce sont plutôt les « événements climatiques extrêmes » qui occupent la première place : pour la thèse réchauffiste, pas de doute possible, ils sont de plus en plus fréquents et de plus en plus violents.
Ainsi, en 2015, François Hollande promouvait sa COP21 aux Philippines en se rendant tout spécialement sur l’île de Guiuan, profondément ravagée par le formidable typhon(2) Haiyan qui avait fait plus de 7 500 morts en novembre 2013 : il voulait « donner une visibilité à ce que peut être le dérèglement climatique », liant de fait la survenance de typhons au réchauffement climatique.
Plus récemment, les ouragans Harvey (États-Unis, août 2017) et Irma (Antilles françaises, septembre 2017) donnaient à l’inénarrable Stéphane Foucart, le réchauffiste officiel du journal Le Monde, l’occasion d’en remettre une couche sur la thèse éculée du RCA responsable d’un peu toutes les catastrophes naturelles. Ça tombait bien : en cette fin d’été 2017, on déplorait aussi des feux de forêt au Canada et des coulées de boue en Afrique.
Après une concession fugace et de pure forme à la raison, Foucart ne se laisse pas abattre par l’impossibilité qu’il a lui-même avancée :
« S’il est impossible d’imputer un événement météorologique isolé au réchauffement en cours, Harvey apparaît néanmoins comme une concrétisation du risque climatique. » (Le Monde, 28 août 2017)
Eh oui : c’est impossible, mais imputons-le quand même ! Sacré Foucart. Quelques jours plus tard, jetant son reste de prudence et de cohérence aux orties, notre énergumène laisse libre cours à son irrépressible surmoi réchauffiste lourdement teinté de catastrophisme apocalyptique :
« Alors que l’attention est focalisée sur l’Atlantique, c’est la planète entière qui subit le feu roulant de catastrophes naturelles historiques amplifiées, favorisées ou aggravées par le réchauffement. » (Le Monde, 8 septembre 2017)
.De son côté, Emmanuel Macron ne renoncera pas à son rôle quasi-christique qui lui permet d’envisager sereinement de modifier le climat par sa seule volonté. Oubliant commodément les défaillances de l’État français dans la gestion de la crise Irma, il promettra même (avec inclusivité !) aux habitants de Saint-Martin éprouvés que :
« L’engagement contre le réchauffement climatique nous touche tous et toutes. (…) La France restera déterminée à lutter contre le réchauffement climatique et à tout faire pour prévenir ce type de désastre. »
.
Conclusion budgétaire de maître Hulot, ministre et grand climatologue médiatique : « On n’en fera jamais assez. » Comprendre : ouvrez vos chéquiers, « le pire est devant nous ». Pas de doute : à la faveur d’une météo spectaculaire et dévastatrice, les politiciens et les médias ont officiellement décrété un lien direct et inéluctable entre ouragans et RCA.
Conclusion budgétaire de maître Hulot, ministre et grand climatologue médiatique : « On n’en fera jamais assez. » Comprendre : ouvrez vos chéquiers, « le pire est devant nous ». Pas de doute : à la faveur d’une météo spectaculaire et dévastatrice, les politiciens et les médias ont officiellement décrété un lien direct et inéluctable entre ouragans et RCA.
Pourtant, les principales agences climatiques invitent à la prudence :
« Il est prématuré de conclure que les activités humaines (et en particulier les émissions de gaz à effet de serre) ont un impact détectable sur les ouragans de l’Atlantique ou sur l’activité cyclonique mondiale. » (NOAA, Agence américaine d’études océaniques et l’atmosphériques, 26 oct 2017)
Du reste, le GIEC (organisme de l’ONU en charge de recommandations liées au RCA) ne disait pas autre chose dans son rapport spécifique sur les phénomènes extrêmes paru en 2012 (page 17) :
« Un faible degré de confiance est accordé à toute augmentation observée à long terme (40 ans ou plus) de l’activité cyclonique dans les zones tropicales (intensité, fréquence, durée). »
.
Et de fait, les observations montrent que sur longue période, les ouragans ne sont ni plus fréquents ni plus intenses aujourd’hui qu’auparavant. (Sapristi, on entend d’ici Foucart mâchouiller de frustration son bob Ricard.)
Et de fait, les observations montrent que sur longue période, les ouragans ne sont ni plus fréquents ni plus intenses aujourd’hui qu’auparavant. (Sapristi, on entend d’ici Foucart mâchouiller de frustration son bob Ricard.)
Par exemple, sur le graphique ci-dessus établi par Bjorn Lomborg à partir des données de la NOAA, on voit que le nombre d’ouragans américains depuis 140 ans diminue (lecture : 1897 représente tous les ouragans des deux décennies 1878-1897 etc..).
Du reste, la liste des ouragans américains par nombre de victimes montre que les années récentes ne sont pas systématiquement les plus meurtrières tandis que l’ouragan Katrina, très meurtrier, n’est même pas parmi les plus puissants.
En revanche, personne ne nie que l’augmentation récente de la population mondiale a favorisé des installations dans des zones à risque, notamment littorales. Ce qui s’aggrave, ce sont les bilans matériels et éventuellement humains, pas les phénomènes climatiques eux-mêmes :
« En Méditerranée par exemple, on a construit pendant des siècles sur des hauteurs : ce n’était pas pour le point de vue mais pour se protéger des crues. Depuis quelques décennies, on construit du lotissement de plain-pied dans les plaines et on s’étonne qu’il y ait des problèmes… » (Magali Reghezza, enseignante-chercheuse en géographie et spécialiste de l’aménagement des espaces urbains à risques)
.Comme le dit Benoît Rittaud dans son podcast, les ouragans sont « éternels et dévastateurs ». On pourrait réduire leurs dégâts non en limitant stupidement les émissions de CO2 mais en adoptant des principes d’implantation et construction adaptés.
La hausse des océans
Juste après les ouragans, c’est la montée du niveau des océans qui préoccupe l’écolo et le politicien taxateurs :
Pour eux, le RCA entraîne fonte des glaciers, dilatation des océans et presque mécaniquement, celle de certains orifices des contribuables.
Selon le 5ème rapport du GIEC paru en 2014, cela conduirait à une élévation du niveau des mers qui pourrait atteindre 98 cm en 2100 par rapport à la période 1986-2012 dans le scénario le plus pessimiste – le seul relayé par le journal Le Monde. Toutes les zones littorales de faible altitude seraient alors menacées, à commencer par certaines îles du Pacifique devenues de véritables symboles pour les réchauffistes comme Al Gore et consorts. Selon eux, elles auraient déjà dû disparaître englouties par les eaux, provoquant des migrations climatiques massives.
Bonne nouvelle, il n’en est rien ! Mauvaise nouvelle : le bob Ricard de Foucart prend cher : non seulement il n’y a pas eu de migrations notables, mais en plus les populations des Bahamas, des Iles Salomon, des Seychelles ou des Fidji ont augmenté ! Zut et flûte.
Il faudra même compter la solide dose de mauvaise foi de certains activistes particulièrement virulents qui ont tenté de faire passer les réfugiés de guerre syriens pour des réfugiés climatiques !
En pratique, les mesures réalisées n’autorisent ni pessimisme ni avis péremptoire sur la causalité entre RCA et hausse du niveau des océans.
Tout d’abord, ces océans sont le siège permanent de variations importantes aussi bien inter-annuelles que décennales (marées, salinité, pression, événements climatiques particuliers etc…). Mais surtout, on constate que leur niveau moyen est resté stable pendant deux millénaires et qu’il a commencé à s’élever au milieu du XIXème siècle, peut-être même dès la fin du XVIIIème selon une étude de 2008… À mesure que les outils de mesure progressaient de façon phénoménale…
Actuellement, on estime la hausse à 1,8 mm par an au XXèmesiècle. Dans son 5ème rapport, le GIEC retient une élévation régulière de 19 cm (190 mm) de 1900 à 2014, avec une soit-disant accélération brusque depuis 1993 (on parle souvent de 3,4 mm par an) qui provoquerait inquiétude et petits yeux humides chez nos amis réchauffistes.
En réalité, 1993 correspond au passage des mesures par marégraphes aux mesures satellites qui ont d’ailleurs du mal à s’accorder entre elles, allant de 2,7 à 3,4 mm, et ce d’autant plus qu’un des satellites faisait des erreurs par excès de 1,5 mm par an de 1993 à 1998.
Bilan réel : l’élévation constatée serait de 30 cm par siècle, sans qu’une accélération soit visible. Les découvertes sur le XVIIIèmesiècle tendent à montrer que le phénomène est assez ancien – ce qui limite le lien avec les activités industrielles, tandis que les prédictions de près d’un mètre d’élévation d’ici 2100 (pour les modèles numériques volontairement pessimistes) frisent le ridicule que rien ne corrobore actuellement.
La disparition des ours polaires
Des ouragans, des eaux déchaînées, des populations transies de chaud et des politiciens sans le sou… Pour compléter ce tableau dramatique, quoi de mieux qu’un nounours famélique, perdu, mal nourri, qui tente de se frayer un chemin sur une banquise qui se raréfie à vue d’œil ?
L’observation montre cependant que l’animal a été blessé au postérieur gauche, ce qui complique sa survie indépendamment des vagues de chaleur anthropiques. Une analyse plus poussée montre surtout que la presse réchauffiste s’est empressée de créer une nouvelle espèce, « l’ursus mediaticus », et sa légendaire disparition climatique.
En réalité, le bête ours polaire (ursus maritimus) a vu sa population augmenter de façon importante depuis 1950. De 5 000 individus environ à cette date, elle est passé à plus de 20 000 en 2012 (voir page 46 du PDF). Un comptage en cours actuellement pourrait aboutir à un total de 27 000 à 32 000 ours polaires.
Zut et flûte derechef ! Foin de disparition, l’ours se porte très bien et ceci n’a que peu à voir avec le RCA : cette évolution favorable est due à la réglementation de leur chasse en 1973. À ce rythme, on frise plutôt l’extinction du bob Ricard de Foucart, déjà à moitié avalé dans son tractus digestif.
Pourtant, tout était simple pour les réchauffistes : les températures montent, donc la banquise fond, donc les ours ne peuvent plus chasser les phoques donc ils meurent le ventre vide, sans même un petit reste de bob Ricard à grignoter. Manque de chance : les ours ont surtout besoin de s’alimenter au printemps, période annuelle où la banquise est la plus étendue.
Dans son discours de réception du Prix Nobel de la Paix en 2007, Al Gore nous avait pourtant averti que cette banquise pourrait avoir complètement disparu en été en 2014.
Saperlipopette : il n’en fut rien.
Chaque fin d’été au mois de septembre, avec une obstination qui frise la méchanceté vis-à-vis du prix Nobel de discours creux, la banquise arctique atteint son minimum annuel, … qui n’est décidément pas nul. En septembre dernier, il était de 4,64 millions de km², en retrait par rapport aux 6,7 millions en moyenne pour les années 1980 à 2000, mais nettement plus haut que le record bas de 3,4 millions de km² enregistré en 2012.
2017 est aussi l’année où la calotte glaciaire du Groenland est redevenue plus épaisse que l’année précédente pour la première fois depuis l’an 2000.
C’est ici qu’intervient le second Dupondt de l’infernal couple réchauffiste médiatique Foucart Huet : devant les faits imputrescibles, Sylvestre Huet, responsable du blog {Sciences2} hébergé par Le Monde, constate sa « surprise climatique », confirmant ainsi à son corps défendant que nos connaissances du climat sont suffisamment pauvres pour nous réserver encore beaucoup d’étonnements.
La formule de Nicolas Hulot « Le pire est devant nous » est très symptomatique de l’attitude quasi métaphysique face au RCA. Aucune observation ne permet de conclure au désastre ? Peu importe !
Maintenons l’alerte sur des risques hypothétiques, même si, d’année en année, les prophètes de malheur doivent repousser leurs prédictions. Et tant que l’argent coulera sans limite pour la sphère politico-médiatique du RCA, tant qu’aucun « retour à la science » dépassionné n’aura lieu, ce petit jeu de dupes durera… … A suivre…
(1) Benoît Rittaud est mathématicien, maître de conférences à l’université Paris-13 (Sorbonne Paris Cité) et Président de l’association des Climato-réalistes. Il est l’auteur du Mythe climatique (Seuil, 2010) et de La peur exponentielle (PUF, 2015).
(2) Les termes ouragans, cyclones et thyphons recouvrent la même réalité tourbillonnaire. Le terme utilisé dépend de la zone du globe où l’événement a lieu.
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