Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

11 octobre, 2007

De la compétition et ça presse!

L’histoire relatée par Marie Caouette est un bel exemple de l’incurie du système de santé. Est-il possible de tomber plus bas? Refuser à un malade le droit à l’hygiène! Pour un cas « d’imbécilité » rapporté il y en a des milliers tenus sous silence. Tous ceux qui croient encore que la bureaucratie des monopoles gouvernementaux peut résoudre les problèmes du système de santé rêvent en couleur. Gageons que si les institutions hospitalières devaient se concurrencer pour attirer la clientèle, M. Bertrand n’aurait pas eu à se battre pour ses droits fondamentaux et on lui aurait offert le lit près de la fenêtre sans qu’il ait à le demander.

Le mercredi 10 oct 2007

LES BAS ET LES HAUTS DU SYSTÈME DE SANTÉ
La machine administrative ne sait pas changer un patient de lit

Marie Caouette, Le Soleil, Québec

Au Jeffery Hale, où Elzéar Bertrand reçoit des traitements de réadaptation pour une double fracture au bassin, il est impossible de changer de lit et il a fallu insister longuement pour avoir plus d’un bain par semaine, même si c’est le patient qui offre de payer!

L’ancien policier goûte donc à la rigidité administrative du système de santé québécois, quelques jours après avoir connu une sortie expéditive à l’Hôtel-Dieu.

M. Bertrand ne peut pas occuper le lit vide, près de la fenêtre, dans la chambre double où il a été admis, même si ce lit s’est libéré le lendemain de son arrivée. Le vieil homme et sa fille ont demandé qu’il soit déplacé au 617-B, pour voir dehors. « Impossible », s’est fait répondre Nicole Bertrand, qui cherche à adoucir la vie de son père pour les trois à quatre semaines de son séjour hospitalier. M. Bertrand demeurera donc au 617-A, près de la porte, le lit qui lui a été attribué à son arrivée.

Il faut une raison médicale majeure et l’intervention du médecin pour déplacer un patient, a-t-elle obtenu comme réponse de Johanne Demers, responsable de l’hébergement et des programmes gériatriques. Mme Demers n’était pas autorisée à s’adresser au Soleil.

Un changement de lit constitue aujourd’hui une manœuvre administrative complexe qui implique la fermeture d’un dossier et la réouverture d’un autre, ainsi que des modifications dans le système de gestion des médicaments. « Moi, s’insurge sa fille, pendant mes 34 ans comme infirmière, j’en ai transféré des patients, dans des situations similaires. »

Nicole Bertrand a toutefois pu gagner, après négociations, qu’une agence privée vienne donner, aux frais de la famille, un bain quotidien à son père. Une représentante de la direction avait d’abord opposé un refus catégorique à cette demande.

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