Par Pierre-Guy Veer
Depuis l’école primaire, on me répète ad nauseam que la fin du monde est proche et que l’on doit tout changer afin de sauver l’environnement et le climat. Si tel est vraiment le cas, alors la réponse actuelle des gouvernements occidentaux est la pire imaginable.
Prenez la voiture électrique. Elle n’émet rien en roulant, mais son cycle de production est absolument affreux pour l’environnement. Et en plus de sa piètre performance en hiver, il y a le danger réel – et de plus en plus apparent– d’explosion de sa batterie. C’est sans doute ce qui a causé cet incendie en plein Atlantique d’un cargo chargé de voitures de luxe électriques.
Sacrifier le réseau électrique
Maintenant, imaginez quand ces batteries sont utilisées à grande échelle pour stocker l’énergie produite par les éoliennes et les panneaux solaires.
Car n’en déplaise aux Verts, c’est la seule façon durable de stocker ces formes d’énergie. Elles ne fonctionnent que lorsqu’il vente pour la peine et que le soleil brille assez fort. Ce dernier ne brille jamais plus de 12 heures consécutives à l’année à l’Équateur, et de moins en moins à mesure qu’on se rapproche des pôles. Vous pouvez donc imaginer l’incroyable perte de temps que sont des panneaux solaires au Nunavut, où ils seront complètement inutiles quand ils en auraient vraiment besoin, soit en hiver.
Une trop grande dépendance à ces énergies intermittentes n’est pas sans conséquence. Malgré ce que les « experts » vous diront, c’est bien ce qui a causé les énormes problèmes au Texas l’an dernier. Cet État du sud n’est pas équipé pour faire face à des froids intenses, ce qui a gelé les éoliennes qui fournissent 20 % de l’électricité.
En Californie, les sacrifices sur l’autel vert ont grandement augmenté la facture d’électricité au centre de l’État, au climat plus désertique – la fameuse Vallée de la Mort s’y trouve. Ainsi, la pauvreté énergétique se répand comme une trainée de poudre chez les moins fortunés et ne pourra qu’augmenter dans les prochaines années.
Vulnérabilité face à la Russie
Ce qui se passe en Californie et au Texas est exactement ce qui se passe en Europe. Toujours au nom de la prétendue sauvegarde de l’environnement, les membres de l’Union européenne ont massivement fait construire éoliennes et panneaux solaires.
L’Allemagne constitue sans doute l’exemple le plus dramatique. Voilà près de 25 ans qu’elle a promis une transition énergétique vers le duo vent/soleil en ignorant le nucléaire. Résultat : la plus grosse économie d’Europe est maintenant fortement dépendante de ses voisins pour combler ses carences en énergie. La situation est stable pour l’instant, mais il suffirait d’une vague de chaleur/froid intense pour que le réseau européen surchauffe, voire s’effondre.
Entre donc la Russie, son gaz naturel et sa propagande massive. Comme la technologie allemande n’a visiblement pas encore maitrisé les accumulateurs, elle doit donc se fier au gaz russe qui fournit une énergie continue quand le vent et le soleil ne fonctionnent pas assez. Normalement, cette situation ne devrait pas causer de froncement de sourcils, considérant qu’un commerce libéral s’installe quand les parties prenantes y trouvent leur compte.
Mais dans le cas présent, ces importations proviennent d’une planification énergétique affreuse de l’Allemagne durant la précédente décennie. La terre de Bismarck a cru pouvoir échapper aux lois de la physique en construisant presque uniquement des panneaux solaires et des éoliennes sans énergie de soutien.
Aussi, n’oublions pas que malgré des promesses à la chute de l’URSS, les puissances occidentales ont tout fait pour traiter la Russie comme l’Allemagne en 1919 et non comme en 1945. En plus d’une expansion de l’Union européenne à l’ouest, l’OTAN s’est étalée aux portes de la Russie malgré la promesse du contraire.
Ce n’est évidemment pas une excuse; L’initiation de l’agression n’est que l’apanage des pleutres. Mais s’il faut en croire cette analyse, cette « excuse » est suffisante pour un autocrate mégalomane qui rêve chaque nuit de la grandeur passée de la Russie.
Aider la Chine
Si l’Europe voulait cesser cette dépendance au gaz russe mais qu’elle voulait tout de même continuer son suicide vert, elle pourrait se fier aux États-Unis pour obtenir son gaz.
Sous la gouvernance Trump, les États-Unis sont redevenus un exportateur net de pétrole pour la première fois depuis le début de la Guerre froide. Mais la donne a rapidement changé avec Biden.
N’en déplaise aux vérificateurs de faits, Biden et les démocrates honnissent la production d’énergie fossile. Dès le premier jour, l’exploration gazière a été gelée sur les terres fédérales. Comme les cours du pétrole dépendent grandement des attentes futures, les prix ont fortement augmenté, et la hausse ne peut que s’accentuer avec la guerre en Ukraine et le nouveau gel de l’exploration décrété par Biden.
Et bien que l’infâme New Deal vert ne soit pas dans les projets prioritaires du gouvernement pour l’instant, se battre pour les chimériques objectifs de réduction de CO2 l’est toujours comme l’a maladroitement rappelé John Kerry. Mais Big Pétrole veille toujours au grain pour faire avancer son agenda.
Ce John Kerry est le même qui a admis du bout des lèvres que, même si les États-Unis cessaient toute émission de gaz à effet de serre, absolument rien ne changerait. Malgré tout, le pays continue son lent suicide vert alors que des pays comme la Chine, supposément des leaders en énergies renouvelables, construisent autant de centrale au charbon que les Français paient d’impôts.
Bref, au nom d’une illusoire promesse de sauvegarder l’environnement, les pays occidentaux sont en train de le détruire. Au passage, ils en profitent pour augmenter la puissance et l’importance de pays supposément ennemis en dépendant de leurs ressources ou en leur laissant le champ libre, sachant qu’ils ont la transparence du plomb sous les rayons X.
Si émettre peu de CO2 doit être prioritaire, alors le nucléaire doit revenir la pièce maitresse de plans énergétiques. Pour une fois, la France était un modèle à ce sujet. Mais elle est tombée face au chant de sirène des Verts.
Heureusement, le développement technologique pourrait avoir changé la donne avec le thorium, qui produit nettement moins de déchets.
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