Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

11 mai, 2020

Lettre ouverte à l’intention du COVID-19


Lettre ouverte à l’intention du COVID-19

Cher COVID-19,

Ne m’en veux pas, mais je vais te parler franchement, sans détour.

Ça fait déjà deux mois que je suis en confinement. Je fais partie de la tranche d’âge de celles et ceux que tu affectionnes tout particulièrement. Je ne t’ai pas invité à me fréquenter. Je ne te connais pas. Je ne connais pas non plus ta nationalité. Les Américains prétendent que tu es chinois. Les Chinois prétendent que tu es américain. Quant à moi, tu pourrais être un extraterrestre, je ne te trouverais pas plus sympathique.

Tu es vraiment effronté. Tu arrives sans crier gare. Tu te camoufles partout, sur les meubles, les sacs d’épicerie, les comptoirs. Tu pousses le sans gêne jusqu’à t’agripper à mes mains en prenant un air inoffensif. Tu décuples ainsi tes chances de me contaminer. Tu sais très bien que je porte mes mains au visage plusieurs centaines de fois par jour.

Les experts t’ont démasqué. Ils t’ont enlevé ta cape d’invisibilité et ils t’ont vu nu. J’ai vu des croquis. Tu ressembles à un citron sur lequel on aurait planté des clous de girofle. Au Québec lorsqu’on dit de quelqu’un ou quelque chose que c’est un citron, ce n’est pas un compliment.

Le monde entier, t’occulte, t’analyse, spécule sur ton degré de dangerosité. Les big pharmas investissent des milliards pour trouver tes points faibles. Les médias ne parlent que de toi. Trump, Poutine, Xi Jinping et bien d’autres sont verts de jalousie. Ceux qui comme Boris Johnson te défient, tu les envoies au soin intensif. C’est un peu extrême. Même si les médias raffolent de tes prouesses, il n’y a pas de quoi être fier.

Mais pourquoi t’en prends-tu aux personnes, qui comme moi, ont atteint un âge vénérable ? On a payé notre dû à la société. Maintenant, tu me prives de tout ce qui compte pour moi. Tu m’obliges à garder une distance de deux mètres entre moi et les personnes que j’aime. Comment puis-je consoler mes enfants et mes petits enfants dans ces conditions. Tu m’empêches d’aller à la campagne pour entretenir ma forêt pour combattre le réchauffement climatique. Es-tu un climatosceptique ? 

À cause de toi, je suis confiné à la maison. Heureusement, il me reste l’humour. Crois-moi, le rire est un antidote au stress et à la peur. Certains prétendent que le rire améliore la longévité. Je navigue sur Twitter et Facebook à la recherche des perles d’humour qui me font sourire. Je partage les meilleurs avec ma famille et mes amis.

En voici quelques-unes :

« Pour ne pas se contaminer, il faut se confiner
Mais pour se déconfiner, faut être immunisé
Pour être immunisé, faut se faire contaminer
Pour se faire contaminer, faut se déconfiner » —Les Goguettes

« Si les écoles restent fermées trop longtemps, les parents vont réussir à trouver un vaccin bien avant les scientifiques… »

« Plusieurs parents sont en train de découvrir que ce n’est pas le professeur qui est le problème. »

« Vous vous sentez coupables que vos enfants regardent trop de télé ? Vous avez juste à couper le son, à mettre les sous-titres et… boum ! Ils lisent. »

« Achetez deux Corona et obtenez une Mort subite gratuite. »
« On ne s’ennuie pas trop à la maison, mais il est étrange que dans un paquet de riz d’un kilogramme il y ait 7759 grains et dans un autre du même poids et de la même marque il y en a 7789. Bizarre. »
« — Papa, pourquoi il y a des supporters à 20 h sur les balcons ?
— C’est pour soutenir le corps médical.
— Ils jouent contre qui ?
— Le COVID-19.
— Ils vont gagner ?
— Uniquement si on joue à domicile. »

Comme tu peux voir, les Québécois poussent l’audace jusqu’à se moquer de toi.

Tu peux nous faire peur. Tu peux nous empester l’existence un certain temps, mais tu ne gagneras pas. Si j’étais toi, je plierais bagage et je me trouverais une planète où les habitants sauront t’apprécier. Crois-moi, si tu restes parmi nous, on finira par avoir ta peau.

Sincèrement,

Serge

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