Dans un marché libre, l’offre et la demande s’équilibrent automatiquement grâce au mécanisme des prix. Si la demande excède l’offre les prix augmentent et l’équilibre est vite retrouvé et vice versa.
Lorsqu’un produit ou un service est gratuit, la demande excédera
toujours l’offre. C’est pourquoi les gouvernements doivent contrôler l’offre
des services largement subventionnés, voire gratuits, qu’ils procurent à la
population. En l’absence d’un mécanisme d’autoéquilibrage comme les prix, les
gouvernements mettent en place différents mécanismes pour contrôler l’offre à
l’intérieur des paramètres budgétaires.
Ces mécanismes, quels qu’ils soient, sont nécessairement
gérés par des fonctionnaires pris en étaux entre la population qui en demande
toujours plus et la réalité budgétaire qui impose des limites réelles. Si les
règles sont rigides, la population reprochera aux politiciens et aux
fonctionnaires d’être étroits d’esprit et de ne pas se soucier de leurs besoins.
Si les règles laissent aux politiciens et aux fonctionnaires
une marge de manœuvre, ce sera le laisser-aller et les budgets s’épuiseront
bien avant la fin de l’exercice budgétaire en cours. Par la suite, les demandes
non satisfaites, même si elles sont légitimes, seront systématiquement
refusées. La population reprochera alors aux politiciens leur refus d’allonger
les budgets pour satisfaire la demande. Inévitablement, dans un tel contexte
les coûts des programmes gouvernementaux défoncent systématiquement les budgets
alloués au détriment d’une saine gestion des finances publiques.
C’est ce qui se produit avec tous les programmes
gouvernementaux, dont le programme
de procréation assisté. Les règles sont floues. C’est donc le régime du
« premier arrivé » et du « qui connaît qui » qui prévaut.
Il existe une seule solution à ce dilemme : payer les
services fournis par l’État à leur juste prix. Afin de ne pas pénaliser
indûment ceux dans la société qui ont eu la malchance de tirer la courte
paille, il suffirait de leur assurer un revenu minimum décent afin de pouvoir
se payer les services dont ils ont besoin. Ce système ne serait pas parfait.
Les médias rapporteraient des anecdotes à faire pleurer les plus endurcis, mais
il y en aurait certainement moins que dans le système actuel.
En prime, il deviendrait possible d’équilibrer de façon
durable les finances de l’État.
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