Comme pour me donner raison, Jean-Marie
De Koninck, président de la Table québécoise de la sécurité routière, veut
obliger tous les conducteurs à « souffler dans la balloune » aux barrages routiers. Si monsieur De Koninck a
gain de cause, selon la loi, tous les conducteurs deviendront coupables de
consommation d’alcool au volant, à moins de prouver le contraire.
Cette recommandation du président de la Table québécoise de
la sécurité routière est l’exemple type des lois et règlements promus par les groupes
d’intérêt ultra-interventionnistes de la gauche québécoise. À partir d’une
bonne intention, la sécurité routière, on en arrive à gruger toujours un peu
plus le principe de présomption d’innocence.
Ces interventions, subventionnées à grands frais par les
contribuables, sont extrêmement difficiles à combattre. Qui peut être contre la
vertu? Bien des gens réagiront en se disant que c’est une bonne idée, car cela
augmente le risque que les conducteurs fautifs soient pris en défaut, élément
essentiel de l’efficacité d’une loi répressive.
Pris un à la fois, ces lois et règlements semblent bien
inoffensifs, voire nécessaires. Mais le cumul de ceux-ci risque de vider de tout sens
le principe de présomption d’innocence.
L’histoire démontre que les dictatures, de gauche comme de
droite, utilisent le principe de présomption de culpabilité pour plus facilement contrôler
leurs populations. Nous n’en sommes pas là heureusement, mais nous jouons
dangereusement avec le feu?
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