Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

26 novembre, 2005

Le gouvernement recule devant le monopole des CPE.

Dans la Presse du 25 novembre, la ministre Théberge nous annonce que le gouvernement va reculer sur les deux éléments les plus importants du projet de loi 124 :

Québec annonce des modifications au projet de loi controversé sur les services de garde.
Dans l'espoir de dissiper les inquiétudes, la ministre de la Famille, Carole Théberge, proposera que les bureaux coordonnateurs ayant la responsabilité des services en milieu familial soient gérés par des centres de la petite enfance.
Elle proposera aussi des changements dans le texte du projet de loi, afin que soit écartée toute possibilité de commercialisation des services de garde.

L'objectif premier du projet de loi 124 est de mettre fin au monopole des CPE géré par les syndicats. La ministre devait bien savoir avant de déposer son projet que toutes les forces qui profite de ce monopole allaient se concerter pour le combattre. Pourquoi n'y a-t-il pas eu de campagne d'information pour faire connaître à l'ensemble de la population les bienfaits de ce projet de loi ? Maintenant que le débat a polarisé les Québécois dans une ferveur quasi religieuse contre le projet le gouvernement ne trouve mieux à faire que de se plaindre :

.....que la démagogie autour du projet de loi 124 sur les centres de la petite enfance (CPE) a assez duré, et il est en train de mettre la dernière main à une stratégie de communication pour riposter à ses détracteurs, ....

Le gouvernement est encore une fois en mode réactionnaire. Voilà pourquoi ce gouvernement est si impopulaire. Au lieu de planifier une campagne efficace de communication on a pris des raccourcis en dénonçant un certain nombre d'abus dans le réseau des CPE. Les scandales ça amuse la population mais ce n'est pas avec ça qu'on bâtit une société. Ces dénonciations ont cristallisées les groupes qui croient avoir le monopole de la "bonne morale" au Québec. Contrairement au gouvernement, ils ont rapidement monté une campagne efficace de communication laissant croire à la population qu'ils sont les seuls aptes à protéger et à éduquer nos enfants. En pratique, c'est la même chose que de dire "nous voulons garder notre monopole". Maintenant qu'ils ont gagné la bataille des médias ils se permettent de dicter le contenu du projet de loi.

Si le projet de loi doit être vidé de son essence, la fin du monopole des CPE, autant l'abandonné et y revenir lorsque le gouvernement "sera prêt". De fait, les modifications proposées au projet de loi vont à l'encontre de l'objectif premier et renforcissent le monopole existant. D'un côté, elles proposent de disqualifier les organisations sérieuses et ayant les ressources financières pour concurrencer le réseau des CPE. De l'autre, elles proposent le maintien de la mainmise des CPE sur les garderies en milieu familial doublant du même coup le nombre d'enfants sous leur contrôle. Une fois ces modifications enchâssées dans la loi il ne sera plus possible de faire échec au monopole des CPE. Cela implique : croissance illimitée des coûts, diminution des services, enfants et parents pris en otage par les syndicats et le gouvernement, etc.

Aucun commentaire: