Comment pourrait-on qualifier autrement les statistiques suivantes :
Mais quelles sont les causes profondes de cette catastrophe?
Elles sont évidemment multiples : la trop grande part de l'État dans l'économie, un endettement monstre, l'immobilisme engendré par les groupes d'intérêt, une fiscalité qui puni l'effort et le succès, des lois du travail d'un autre âge, une réglementation nuisibles à l'entrepreneuriat, l'interventionnisme de l'État à des fins partisanes, etc.
Ce qui est convenu d'appeler le modèle québécois a été construit au fils des ans sur la croyance que l'intervention de l'État est essentielle au développement économique du Québec. Ce qui était vrai et nécessaire dans les années soixante est devenu un boulet qui maintient le Québec dans le peloton de queue des économies nord-américaines. Selon l’étude de l'Institut Fraser, intitulée Economic Freedom of North America 2012, la liberté économique au Québec ne dépasse que la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard, parmi les provinces canadiennes. Si l’on tient également compte des États américains, le Québec se classe au 50e rang parmi 60 provinces et États.
Le message du grand patron du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval, aux politiciens :
«Dès lors, à notre avis, les
attaques contre des projets d’investissements d’entreprises,
l’adoption de moratoires ou la tenue de débats non prioritaires
devraient être évitées au profit d’actions constructives, que ce
soit en matière de main-d’œuvre, de fiscalité, de réglementation
ou d’environnement d’affaires.»
«Il ne peut y avoir de prospérité
sans des entreprises qui réussissent et qui investissent, et il ne
peut y avoir des entreprises qui réussissent de façon durable sans
condition favorable.»
Malheureusement, les politiciens ont des priorités électoralistes autrement plus urgentes à relever : promouvoir le projet de la charte des valeurs québécoises, suivre les débats de la commission Ménard, réagir aux révélations de la commission Charbonneau, paqueter le conseil du statut de la femme, préparer les élections, distribuer des subventions pour amadouer les groupes d'intérêt , etc. À ce rythme le Québec risque de demeurer dans le peloton de queue des économies nord-américaines très longtemps.
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