En effet, de 2000 à 2011, les dépenses corrigées en fonction de
l'inflation ont progressé de 55 % dans l'ensemble des municipalités
canadiennes, alors que l'accroissement démographique n'a été que de 12 %.
L'augmentation des dépenses s'explique en grande partie par les salaires et les
avantages sociaux du secteur public qui représentent entre 52 % et
67 % des dépenses d'exploitation des trois grandes villes du Canada.
Dans la course à l’inefficacité, Montréal remporte la palme haut la main. De 2006 à 2011, la population a augmenté de 5 % alors que les coûts d’exploitation ont explosé de 43 %, un multiple de près de 9 fois. C’est en partie le résultat de la corruption qui gangrène le milieu montréalais depuis des décennies. C’est aussi dû à la multiplication des structures kafkaïennes créées à des fins politiques et électoralistes. Mais les principaux responsables de ce fiasco sont les politiciens et les syndicats. Au fil des ans, les syndicats, en particulier le syndicat des cols bleus de Montréal, ont obtenu, par l’intimidation lorsqu’il le fallait, des conditions de travail aberrantes.
Dernièrement, nous apprenions que les employés
municipaux de la ville de Gatineau travaillaient moins de 17 heures par
semaine! Je doute que ce soit bien différent à Montréal. De plus, selon l’ISQ, les
fonctionnaires municipaux gagnent jusqu'à 56 % de plus que les
fonctionnaires provinciaux, pourtant déjà grassement payés. Pour ajouter
l’injure à l’insulte, le gouvernement s’apprêterait à majorer de nouveau les
taxes sur l’essence pour financer le transport en commun.
« Il
est temps de changer de discours et de parler des dépenses des municipalités
plutôt que de leurs demandes incessantes de nouveaux pouvoirs de taxation.
L'élaboration de politiques responsables en dépend, conclut Mme Hébert. La
FCEI espère que ce rapport servira de catalyseur pour amorcer ce débat
important. »
Tant que les contribuables/consommateurs ne descendront pas
dans la rue en menaçant de tout casser, les politiciens et les groupes
d’intérêt continueront d’abuser. Il est temps de dire « trop c’est trop".
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