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12 février, 2020

L’anticapitalisme est à la mode mais il a tout faux

L’anticapitalisme est à la mode. Pourtant, rien ne valide les thèses anticapitalistes.

Un article de The Foundation for Economic Education
Vous ne pouvez pas y échapper : le capitalisme a mauvaise réputation.
Le 5 novembre, des milliers de manifestants anticapitalistes sont descendus dans les rues des capitales du monde entier. Vêtus de masques Guy Fawkes inspirés de V for Vendetta (dont la plupart est fabriquée en Chine), ces manifestants autoproclamés anti-système, qui participaient à la marche annuelle Million Mask March, voulaient montrer leur hostilité au système capitaliste et aux conséquences prétendument inéquitables de ce dernier.
Les grandes manifestations anticapitalistes comme celles que nous avons vues le 5 novembre n’ont rien d’inhabituel, bien sûr. En août, la police française a dispersé des milliers de manifestants anticapitalistes à Bayonne, lors du sommet du G7 en recourant aux canons à eau et aux gaz lacrymogènes.
Mais il n’y a pas que lors de ces manifestations que l’on voit du mépris pour le capitalisme. Dans tous les journaux, on trouve des titres tels que « Le capitalisme est en crise », « Le capitalisme échoue » ou, plus récemment, « Le capitalisme est mort », ce dernier étant une citation récente du PDG de Salesforce, le milliardaire Marc Benioff, qui a fait fortune grâce au système capitaliste.

LE POINT DE VUE DU GRAND PUBLIC SUR LE SOCIALISME

Le pilonnage constant du capitalisme dans les médias et dans la rue a culminé dans un récent sondage YouGov montrant que près de la moitié des millennials et de la génération Z ont une vision négative du capitalisme. Le même sondage a également révélé que plus de 70 % des millennials voteraient probablement pour un candidat socialiste.
Il est foncièrement à la mode d’être socialiste et de dénoncer les prétendus méfaits du capitalisme. Mais cette condamnation permanente du capitalisme résiste-t-elle à un examen minutieux ?
Chaque année, l’Institut Fraser, un think tank canadien, publie son rapport sur la liberté économique du monde (EFW) afin de déterminer quels pays ont l’économie la plus libre (c’est-à-dire la plus capitaliste). L’EFW classe le niveau de liberté de 162 économies, à l’aide de 43 indices, selon les principaux domaines politiques : taille du gouvernement, systèmes juridiques et droits de propriété, monnaie saine, liberté du commerce international et réglementation.
L’idée derrière le rapport de la FEPE est que si on peut déterminer quels pays ont les économies les plus capitalistes, on peut alors utiliser cette information pour vérifier si cela a des répercussions plus positives sur les citoyens des pays capitalistes que sur ceux des pays plus socialistes (ou du moins, moins capitalistes). Pour analyser la corrélation entre la liberté économique et le bien-être humain, l’EFW divise les 162 économies en quartiles, en fonction de leur niveau de liberté économique. Et les résultats sont stupéfiants.
Le revenu moyen dans le quartile le plus capitaliste des pays est six fois plus élevé, en termes réels, que le revenu moyen dans les économies les moins capitalistes (36 770 dollars et 6140 dollars respectivement). Pour les plus pauvres de la société, cet écart se creuse encore davantage. Dans les pays les plus capitalistes, les 10 % les plus pauvres gagnent, en moyenne, sept fois plus que les 10 % les plus pauvres dans les économies les moins libres.
De même, plus de 27 % de la population des économies les plus socialistes vivent dans l’extrême pauvreté (telle que définie par la Banque mondiale comme un revenu inférieur à 1,90 dollar par jour), alors que seulement 1,8 % de la population des économies les plus libres vit dans l’extrême pauvreté – chiffre encore trop élevé (le chiffre optimal est zéro), mais largement supérieur au niveau observé dans les pays moins libres.

COMPARONS L’ÉCONOMIE SOCIALISTE ET CAPITALISTE

Au-delà des indicateurs économiques, les habitants des pays les plus capitalistes vivent en moyenne 14 ans de plus, ont un taux de mortalité infantile six fois moins élevé, jouissent de plus grandes libertés politiques et civiles, de l’égalité des sexes et, dans la mesure où l’on peut mesurer ces choses, d’un plus grand bonheur.
Prenons l’exemple de Hong Kong, qui est l’économie la plus libre du monde selon le rapport EFW. En 1941, la journaliste et voyageuse Martha Gellhorn, accompagnée de son mari Ernest Hemmingway, visite la ville-État et a écrit :
« Le vrai Hong Kong… était d’une pauvreté la plus cruelle, la pire que j’aie jamais vue auparavant. Pire encore parce qu’elle semblait éternelle ; la vie avait toujours été ainsi, elle serait toujours ainsi. »
Mais quelques années seulement après la visite de Gellhorn, la capitulation des Japonais en 1945 entraîna le retour du pouvoir britannique sur l’île et, avec lui, une politique de laissez-faire dans l’économie de la ville.
En 1950, le citoyen moyen de Hong Kong ne gagnait que 36 % de ce que gagnait le citoyen moyen du Royaume-Uni. Mais à mesure que Hong Kong a embrassé la liberté économique (selon l’EFW, Hong Kong est classé chaque année -sauf une- depuis 1970 comme le pays à l’économie la plus capitaliste), il est devenu beaucoup plus riche. Aujourd’hui, le PIB par habitant de Hong Kong est supérieur de 68 % à celui du Royaume-Uni. Comme le note Marian Tupy, rédacteur en chef de HumanProgress.org, « la pauvreté que Gellhorn déplorait a disparu – grâce à la liberté économique ».
Nous pouvons observer des écarts beaucoup plus importants lorsque nous comparons un pays largement capitaliste avec un pays socialiste par ailleurs similaire : Chili contre Venezuela, Allemagne de l’Ouest contre Allemagne de l’Est, Corée du Sud contre Corée du Nord, Taiwan contre Chine maoïste, Costa Rica contre Cuba, etc. (oui, je sais : rien de tout cela n’était du vrai socialisme. Mais alors, c’est donc toujours du vrai socialisme, jusqu’à ce que ça n’en soit plus.)
Dénoncer les maux du capitalisme sur une pancarte ou dans les gros titres d’un journal est une tendance qui ne semble pas près de disparaître de sitôt, mais quand nous lisons ces affirmations infondées, n’oublions pas : aucune preuve ne valide les thèses anticapitalistes.
Traduction pour Contrepoints par Phoebe Ann Moses de Anti-Capitalism: Trendy but Wrong

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