CONCLUSION
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Comme à peu près tous les climato-réalistes,
l'auteur n'est en rien un ennemi de l'environnement, ni de l'intervention
publique, bien au contraire. Il est très sensible, et depuis très longtemps
(Prud'homme 1980), aux nuisances que l'empreinte croissante de l'homme peut
causer à la nature et à notre environnement: pollutions de toutes sortes,
consommation excessive des ressources naturelles, atteintes à la
biodiversité, destruction du patrimoine naturel et culturel, etc. Il sait
bien que la lutte contre ces dommages potentiellement considérables et
parfois irréversibles doit être constante, et qu'elle implique nécessairement
de multiples interventions des pouvoirs publics.
Nous avons eu le bonheur de voir que, au cours des décennies passées, cette lutte a souvent été un succès. Dans les pays développés en tout cas, et pour des dizaines de polluants, les niveaux de pollution sont aujourd'hui bien inférieurs à ce qu'ils étaient il y a quarante ans, et a fortiori à ce qu'ils étaient au 19ème siècle (Gerondeau 2018). La disparition des ressources naturelles comme le fer, le cuivre ou le pétrole, présentée dans les années 1970 comme imminente et catastrophique, ne s'est pas produite. Les dommages dramatiques que la dégradation de l'environnement allaient, nous prédisait-on, causer à la santé et la longévité ne se sont pas du tout réalisées, bien au contraire. Certes, tout n'est pas parfait en matière d'environnement, et beaucoup reste à faire. Mais la combinaison du progrès scientifique, de l'intervention politique, et du marché a porté de beaux fruits, et elle a démenti complètement la plupart des prévisions catastrophiques brandies par les activistes de l'environnement. Au cours des deux dernières décennies la peur du réchauffement de la planète a remplacé la peur de la dégradation de l'environnement. La lutte contre le CO2 a pris la place de la lutte contre les pollutions. Comme dans Le Rhinocéros d'Eugène Ionesco, cette lutte contre le CO2, sous le nom de transition énergétique, envahit les esprits et les institutions. Symboliquement, en France (pas dans tous les pays, heureusement) le ministère de l'Environnement a effacé le mot « environnement » de son intitulé, pour devenir le « ministère de la Transition écologique et solidaire ». Lorsqu'il y a conflit entre promotion d'industries (prétendument) écologiques et défense de l'environnement, comme dans le cas des éoliennes, le ministère de la Transition devient un ennemi de l'environnement. Les éoliennes massacrent les paysages (y compris ceux qui sont inscrits au Patrimoine mondial de l'humanité), tuent des chauves-souris par milliers, déversent des millions de tonnes de béton dans les campagnes, etc. Dans un combat à fronts renversés, le ministère de la Transition soutient fermement les promoteurs de l'éolien contre les défenseurs de l'environnement. Il dispense les industriels de l'éolien du permis de construire, ignore les avis négatifs des gestionnaires des parcs naturels terrestres ou marins affectés, et multiplie les obstacles aux recours juridiques des riverains impactés. C'est cet hégémonisme, cette nouvelle peur, et notre amour de l'environnement, qui nous ont conduit à essayer de regarder d'un peu plus près la « transition énergétique ». Avec des chiffres et pas seulement avec des slogans. En quoi consiste-t-elle exactement ? Quels sont ses objectifs ? A quels coûts peuvent-ils être atteints ? Avec quelles conséquences économiques et sociales ? Nous sommes heureux de présenter au public et au débat les modestes résultats de cet effort : la « transition » en cours est culpabilisante, mais elle n'est ni écologique, ni solidaire, et encore moins économique. |
Que l’État se contente d’être juste, nous nous chargerons d’être heureux.---- Benjamin Constant
Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement
Vaut mieux en rire!
Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry
10 avril, 2019
La transition énergétique : inutile, dispendieuse, injuste
par Rémy Prud'homme
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