Les lobbies écologistes ont surtout un intérêt financier à
défendre.
Revue de livre par Paul
Driessen
Pas de réchauffement depuis 18 ans, aucun ouragan de
catégorie 3 à 5 n’ayant ravagé les États-Unis depuis 10 ans, une montée des
eaux atteignant à peine 15 cm en un siècle : les modèles informatiques et
les discours hystériques sont sans cesse contredits par les faits du monde
réel.
Alors, comment la Maison Blanche, l’EPA, l’ONU, l’UE, le
lobby Vert, le lobby éolien, les médias gauchistes, et même Google, GE et les officiels
du ministère de la Défense justifient-ils leur fixation sur le
changement climatique considéré comme la plus grande crise à laquelle doit
faire face l’humanité ? Comment justifient-ils le contrôle par l’État de
notre système énergétique, de notre économie et de presque chaque aspect de nos
vies, décidant quels emplois seront protégés et ceux qui seront détruits, et
même qui doit vivre et qui doit mourir, le tout au nom de la sauvegarde de la
planète ? Qu’est-ce qui motive cette intensité idéologique ?
La réponse est simple. L’industrie des énergies
renouvelables et du changement climatique est devenue un business
de 1500 milliards par an ! C’est l’équivalent de l’activité économique
de l’ensemble du secteur américain à but non lucratif, ou toutes les économies
générées depuis 10 ans par l’utilisation des médicaments génériques. En
comparaison, les revenus annuels tant décriés de Koch Industries s’élèvent à
environ 115 milliards de $ et ceux d’Exxon Mobil autour de 365 milliards de $.
Selon un rapport de 200 pages du Climate Change
Bussiness Journal, le complexe industriel du climat peut se diviser en neuf secteurs :
énergie renouvelable et faible teneur en carbone ; capture et stockage du
carbone ; stockage d’énergie, comme les batteries ; efficacité
énergétique ; bâtiments écologiques ; transports ; commerce du
carbone ; adaptation au changement climatique ; consultation et
recherches. Le conseil est une activité qui génère à elle seule 27 milliards de
$ par an par la « gestion de la réputation » des entreprises en
essayant de relier événements météorologiques, pénuries alimentaires et autres
problèmes liés au changement climatique. La recherche comprend l’ingénierie
R&D et les études climatiques.
Le chiffre de 1500 milliards semble exclure la plus grande
partie de l’industrie de l’environnement (le Big Green) qui réalise 13,4
milliards par an aux États-Unis seulement. La fondation MacArthur
vient de donner 50 millions de $ à des groupes alarmistes sur le réchauffement
climatique. L’ancien maire de New-York Michael
Bloomberg et Cheasepeake Energy ont donné 105 millions de $ au Sierra
Club pour déclarer la guerre au charbon. Peu de temps auparavant, le Sierra
Club s’était engagé dans la guerre contre le gaz naturel et Chesapeake Energy,
dans ce que certains voient comme une justice poétique. Warren Buffet, de
nombreuses fondations « progressistes », les
amis de Vladimir Poutine et d’innombrables entreprises donnent
également des millions sans compter pour le Big Green.
Nos impôts sont également partiellement inclus dans le
décompte du CCBJ. Comme le fait remarquer Larry Bell, professeur, auteur
et chroniqueur, dans son nouveau livre,Scared
Witless (sous-titré : Prophètes et profits du catastrophisme
climatique), le gouvernement des États-Unis a dépensé plus de 185 milliards de
$ entre 2003 et 2010 sur les questions de changement climatique et cette
frénésie de dépenses s’est encore aggravée dans les années qui ont suivi sous
la présidence d’Obama. Nous payons pour la réalisation d’études frauduleuses
sur le réchauffement de la planète, la recherche de technologies liées au
climat, des prêts et des allègements fiscaux pour Solyndra et autres
entreprises qui font faillite, et pour aider les pays pauvres à s’adapter au
changement climatique.
Ne sont pas non plus inclus dans le total les salaires et
les pensions des milliers de salariés de EPA, NOAA, des ministères de
l’Intérieur, de l’énergie et autres fonctionnaires fédéraux qui consacrent des
heures interminables à élaborer et imposer des règlements pour les plans
d’énergie propre, interdire les forages et l’exploitation minière,
installer l’énergie renouvelable et les innombrables documents de Crise
climatique et compagnie. Une partie importante des 1900
milliards de $ représente ce que les entreprises et les familles
paient chaque année pour se conformer aux montagnes de règlements fédéraux
basés sur les présupposés du chaos climatique.
Ajoutons les bureaucrates, règlements et restrictions de ces
programmes au niveau local et des États, et l’on voit qu’il s’agit d’une
sérieuse question financière. Il y a également le prix plus élevé de
l’électricité pour les familles et les entreprises au sein des États qui
veulent montrer leur engagement climatique.
L’impact sur les entreprises et les emplois se trouvant hors
du secteur climatique est énorme et va croissant. Pour chaque emploi créé dans
le secteur du climat et des énergies renouvelables, de 2
à 4 emplois sont supprimés dans d’autres secteurs de l’économie, selon
des études réalisées en Espagne, Écosse et
d’autres pays. Les effets sur la santé et le bien-être des personnes, et sur la
qualité de l’environnement, sont également importants et étendus.
Mais tous ces effets indésirables sont soigneusement ignorés
par les profiteurs de la crise climatique et par les faux prophètes du malheur
planétaire qui manipulent les données, exagèrent et fabriquent des catastrophes
imminentes, dans le but de créer un fondement pseudo-scientifique à la
régulation de l’énergie et aux industries à base de carbone.
Un exemple flagrant : une personne possédant une simple
plume de pygargue à tête blanche, l’aigle emblématique des États-Unis, peut
être condamnée à une amende allant jusqu’à 100.000 $ et subir une peine de
prison d’un an. Mais les opérateurs de l’éolienne qui a tué l’aigle échappent à
toute poursuite. Bien pire, le service US Fish & Wildlife aide activement
le lobby éolien à dissimuler et à minimiser l’hécatombe annuelle de millions de
rapaces, d’oiseaux et de chauves-souris. Il a donné aux opérateurs éoliens une
exemption générale de 5 ans des lois sur la protection des aigles, sur les
oiseaux migrateurs et sur les espèces en danger. Le FWS a même proposé de
donner au lobby une exemption de 30 ans.
Heureusement, la cour du District de San José a récemment
statué que le ministère de l’Intérieur et le FWS violaient la loi sur
la politique nationale de l’environnement et d’autres lois, en publiant des
règlements accordant à ces entreprises une licence de 30 ans pour tuer les
aigles protégés. Mais le taux de décès continue d’augmenter.
Perspicace et provocateur, le livre du professeur Bell,
résultat de recherches approfondies, examine la prise de pouvoir tentée par le
lobby vert, les étatistes et les affairistes de la crise climatique. En 19
brefs chapitres, il examine le prétendu consensus scientifique sur le
réchauffement climatique, les modèles scientifiques et informatiques aussi
secrets que spéculatifs utilisés pour « prouver » que nous sommes confrontés à un cataclysme, la
collusion permanente et le mensonge utilisés par les régulateurs et les
militants, l’obsession de la taxe carbone, et les fausses crises
climatiques : la fonte des glaciers, l’élévation du niveau des mers,
l’acidification des océans, la disparition des espèces et la diminution de la
biodiversité. Ses
articles et ses chroniquessont
dans la même veine.
Scared
Witless met aussi à nu les véritables raisons de ce fanatisme
climatique, au-delà des poches bien remplies. Comme un homme politique de
premier plan, puis un bureaucrate de l’ONU ou de l’EPA l’ont proclamé
ouvertement et avec fierté, leur « véritable
ambition » est de mettre en place « un
nouvel ordre mondial », une « gouvernance
mondiale », une « redistribution des ressources de la
planète », mettre un terme à « l’hégémonie du capitalisme » pour une « transformation profonde des attitudes et des
modes de vie », des « systèmes
énergétiques » et du « modèle
global de développement économique ».
En d’autres termes, ces bureaucrates, des États-Unis, de
l’UE et de l’ONU, non élus et irresponsables, veulent un contrôle total sur nos
industries ; sur tout ce que nous faisons, achetons, mangeons et
transportons ; et sur tous les aspects de nos vies, de nos moyens de
subsistance, modes de vie et libertés. Et ils ont l’intention de « surfer sur la question du réchauffement
climatique » pour parvenir à ce contrôle total, « même si la théorie du réchauffement
est mauvaise », « même s’il n’y a aucune preuve scientifique
pour étayer l’effet de serre », « même si la science du réchauffement
planétaire est entièrement erronée. »
Si des millions de personnes perdent leur emploi dans le
processus, si des millions de retraités meurent d’hypothermie car ils ne
peuvent chauffer correctement leur maison, si des millions d’Africains et
d’Asiatiques meurent faute d’accès à une électricité fiable et abordable à base
de carbone, qu’il en soit ainsi. Crise climatique & Cie ne s’en soucie pas.
Les principes du libre marché doivent être abandonnés. Cette
industrie mondiale du réchauffement survit et se développe uniquement grâce à
la prétendue science climatique opaque ; par la collusion constante entre les
régulateurs et les groupes de pression ; par un flux régulier de
politiques gouvernementales, de règlements, de préférences, de subventions ; et
par des impôts et des pénalités pesant sur les concurrents. La CCC (Crise
climatique & Cie) se montre généreuse à l’égard des politiciens qui
maintiennent le convoi sur la bonne voie, tandis que ses chiens de garde bien
payés attaquent rapidement, énergiquement et violemment tous ceux qui osent
défier son orthodoxie ou son financement.
Le changement climatique a été une « réalité »
tout au long de l’histoire de la Terre et de l’humanité, avec des phases
successives, parfois soudaines, parfois destructrices. Il a été provoqué par le
soleil et par d’autres causes, par l’interaction de forces naturelles complexes
et puissantes que nous ne comprenons pas encore pleinement… et qu’il est
impossible de contrôler. Il a peu ou rien à voir avec le dioxyde de carbone qui
permet aux plantes de croître vite et mieux, et qui est aussi émis par
l’utilisation de combustibles fossiles ayant considérablement transformé et
amélioré notre environnement et notre condition humaine.
Crise climatique & Cie est un monstre riche et puissant.
Mais c’est aussi un château de cartes. Soyons informés. Impliquons-nous.
Défendons-nous. Et ayons des représentants élus qui aient le courage de le
faire.
Larry Bell, Scared
Witless : Prophets and profits of climate doom, Stairway Press, 2015,
268 p.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire