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Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

19 juin, 2015

Les emplois verts tuent les emplois

Selon le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ) la réduction de la consommation de pétrole aura un effet positif sur l’emploi. L’étude évalue que sur une période de six ans,  une réduction de 16% de la consommation de pétrole créerait plus de 130 000 emplois verts directs et indirects.

Les auteurs de l’étude argumentent que le déficit commercial dû aux importations de pétrole et de véhicules représente des milliards de dollars qui s’envolent et privent le Québec d’argent créateur d’emploi. C’est un sophisme dont seuls les écolos ont le secret.

Les arguments de la réduction des importations et de la création d’emplois verts,  invoqués pour illustrer les avantages de la réduction de la consommation de pétrole, ne tiennent pas la route.

Les subventions aux énergies vertes créent de l’emploi dans les industries ciblées. Toutefois, il faut tenir compte des coûts d’opportunité. Les subventions accordées aux énergies vertes sont financées par des revenus fiscaux qui réduisent d’autant les revenus disponibles des ménages et des entreprises. En conséquence, la production de certaines entreprises diminue, réduisant l’emploi ailleurs dans l’économie. Ce processus favorisera la création d’emplois verts, mais chaque emploi vert créé détruira plusieurs emplois dans d’autres industries.

Selon l’IÉDM, en Ontario, les subventions pour la production d’électricité à partir de sources renouvelables représentent un coût annuel de 179 760 $ par emploi. Étant donné qu’au moment où l’étude était complétée, la rémunération totale pour un travailleur ontarien était de 56 175 $ par année, chaque emploi vert a empêché la création de 3,2 emplois ailleurs dans l’économie.

L’étude espagnole,  Study of the effets on employment of public aid to renewable energy sources, a montré qu'un seul emploi vert créé avec des subventions publiques détruit 2,2 emplois.

En Allemagne, selon les estimations de l'institut d'études économiques RWI Essen, publié en novembre 2009, les emplois verts sont subventionnés à hauteur de 175.000 à 244.000 euros par emploi.

En Italie, l'institut Bruno Leoni, a fait en 2010 un calcul semblable qui montrait qu'un seul emploi vert coûterait au contribuable italien entre 566.000 et 1,26 million d'euros par an. Par contre, un emploi dans l'industrie italienne coûte en moyenne 112.000 euros par an.

Aux États-Unis, le gouvernement a investi 10 milliards de dollars pour encourager la création d'emplois verts. Une enquête du « Wall Street Journal » a déterminé que seulement 50.000 emplois ont été créés. Donc, chaque emploi vert a coûté 200 000$ aux contribuables américains. De plus, de nombreuses entreprises vertes qui dépendaient des subventions pour vivre ont depuis fait faillite.

En France, une étude de l’institut Iref, Les Mythes des emplois verts a calculé les coûts réels d'un emploi vert. Chaque emploi vert a coûté près de 400.000 euros par an contre 55.000 euros en moyenne pour les emplois marchands. Donc, un seul emploi vert représente le coût de 7,2 emplois ailleurs dans l’économie.

Les emplois verts créés grâce aux subventions sont une fiction inventée par les écolos. Les emplois verts ne subsistent que grâce à l'argent public. C’est un peu comme un lubrifiant pour nous faire avaler la taxe carbone, l'augmentation exponentielle des réglementations, les augmentations de tarif d’Hydro-Québec au rythme de trois fois le taux d’inflation, etc.

Je ne doute pas que l'économie verte créera un certain nombre d'emplois. Mais les bons emplois seront créés par les entreprises qui oeuvrent dans le domaine. Il convient donc d'arrêter les programmes en cours pour diminuer la dépense publique. Les économies obtenues permettront de réduire les impôts, les charges et les réglementations afin de stimuler l'économie.

Seules les entreprises oeuvrant dans un marché libre sont en mesure de créer les emplois de demain, de faire baisser le chômage et d’enrichir les Québécois.



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