Après la peur, la culpabilité est le truc le plus souvent utilisé
pour nous faire avaler une politique coûteuse et inutile.
Les écolos manipulent habilement les deux notions pour nous
imposer leurs points de vue, où devrais-je dire leur profession de foi.
Depuis la création du groupe d’experts intergouvernemental
sur l’évolution du climat (GIEC), on nous prédit la fin du monde une ou deux
fois par année. Pour les croyants écolos, le réchauffement climatique est la
source de tous nos malheurs. Les ouragans, les tremblements de terre, les
canicules, le vortex polaire sont, selon eux, tous des phénomènes reliés au
réchauffement climatique. Pourtant, ces phénomènes existent depuis toujours.
Le fait que la température moyenne du globe soit stable
depuis plus de 15 ans; que de plus en plus de scientifiques prétendent que
l’activité solaire est la principale cause des changements climatiques; et que
le GIEC, sous des airs de regroupement scientifique, est dans les faits un
lobby politique (note 1); les lobbys écolos redoublent d’effort pour
convertir la population. Les faits ne sont pas pertinents lorsque l’on a la
foi.
Autrefois, les curés étaient les gardiens de la bonne
conduite de la population. Aujourd’hui, les écolos ont remplacé les curés; les
subventions ont remplacé la quête; l’ONU a remplacé le Vatican; la menace des
cataclysmes climatiques a remplacé celle des feux de l’enfer; l’évangélisation
des consommateurs a remplacé l’évangélisation des païens. Mais la stratégie
demeure la même : nous faire peur et nous culpabiliser pour mieux nous
convaincre de participer généreusement à leur entreprise.
Hier, la population était captive des sermons dominicaux.
Aujourd’hui, le phénomène de la pensée unique aidant, elle est captive des
sermons écologistes. Cette situation, particulière au Québec, laisse croire que
le débat scientifique est terminé, alors qu’il n’en est rien.
Les politiciens ont habilement récupéré le courant
écologiste à leur propre fin. Ils subventionnent généreusement les lobbys
écologistes tout comme les gouvernements d’antan subventionnaient les
congrégations religieuses. Sous prétexte de sauver la planète, ils multiplient
les programmes de subventions pour réduire les émissions de gaz à effet de
serre (GES).
Malheureusement, ces programmes sont aussi coûteux
qu’inutiles. Hydro-Québec finance la production d’énergie éolienne dont nous
n’avons pas besoin. Les pétrolières contribuent à un fonds vert pour financer
les projets écolos. Les entreprises achètent des droits de polluer pour
financer encore plus de projets verdoyants.
Ultimement, ces coûts sont payés par les consommateurs. Les
projets d’éoliennes financés par Hydro-Québec expliquent la moitié de
l'augmentation (4,3%) des tarifs d’électricité entrée en vigueur en avril. Les
prix de l’essence, les plus élevés en Amérique du Nord, sont majorés pour
renflouer le fonds vert. La bourse du carbone, une nouvelle taxe imposée aux
entreprises, gonfle les prix des services et produits.
Contrairement au Québec, plusieurs pays, dont l’Allemagne et
l’Angleterre, remettent en question le
bien-fondé de leurs programmes de réduction des GES. Les politiciens redécouvrent
qu’en environnement, comme dans toutes les activités économiques, les mécanismes
du libre marché sont plus efficaces que les programmes imposés par l’État.
J’espère que la situation dramatique des finances publiques
forcera le gouvernement Couillard à repenser les politiques environnementales
initiées par le gouvernement Charest et amplifiées par le gouvernement Marois.
Ces politiques coûteuses et inefficaces font augmenter les prix des produits et
services de base au détriment des plus pauvres de la société. Malheureusement,
jusqu’à preuve du contraire, cela n’a aucun effet sur les changements
climatiques.
Note 1 – Pour mieux comprendre le caractère politique et
propagandiste du GIEC, je vous conseille l’excellent livre de Christian
Gérondeau : Écologie, la fin. Monsieur Gérondeau est polytechnicien et expert
indépendant. Il travaille depuis plus de dix ans sur les questions
environnementales.
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