Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

18 juillet, 2006

Les subventions créatrices d’emplois sont un mythe.

Les politiciens annoncent régulièrement et en grande pompe que le gouvernement accorde une subvention à tel projet, telle entreprise ou telle industrie. Invariablement, les communiqués de presse parlent longuement du nombre d’emplois directs et indirects qui seront créés. Si les chiffres ne sont pas suffisamment impressionnants on inclura les statistiques d’emplois de toute l’industrie : l’industrie forestière emploi 30 000 travailleurs, l’industrie bio-alimentaire emploi 440 000 travailleurs. Veux-t-on vraiment nous faire croire que sans les généreuses subventions annoncées l’ensemble des travailleurs de ces industries seraient mis au chômage le lendemain ?

Les mêmes programmes sont emballés plusieurs fois et à chaque fois on annonce sans sourciller la création de nouveaux emplois. Si on additionne tous les emplois ainsi annoncés non seulement le Québec aurait-il le taux de chômage le plus bas en Amérique du Nord, mais il nous faudrait encourager l’immigration de millier de travailleurs. C’est de la pure démagogie.

Pour souligner jusqu’à quel point les politiciens associent « subventions et création d’emplois » j’ai recherché les mots subvention + emploi dans les sites internet de cinq ministères. Pour la période du 1 janvier au 30 juin 2006 j’ai trouvé :

  • Développement économique, Innovation et Exportation : 82 documents ;
  • Affaires municipales et Régions : 43 documents ;
  • Développement durable, Environnement et Parcs : 85 documents ;
  • Culture et Communications : 130 documents ;
  • Familles, Aînés et Condition féminine : 22 documents ;

Pourtant, les économistes sont à peu près unanimes pour dire que les subventions gouvernementales ne créent pas vraiment d’emplois additionnels. Nathalie Elgrably, économiste à l’IÉDM, dans son éditorial du 15 juin 2006 publié dans Le Journal de Montréal conclut :

Malgré tout, les subventions sont généralement bien acceptées sous prétexte qu'elles permettent de sauver des emplois. Cet argument est tout simplement faux, car il omet de considérer le fait qu'une entreprise que l'on taxe dispose de moins de fonds pour accroître la taille de ses installations. Ainsi, nous sauvons peut-être un emploi dans l'entreprise subventionnée, mais nous empêchons la création d'un autre dans l'entreprise taxée. Et si elle avait distribué des dividendes plutôt que de prendre de l'expansion? Dans ce cas, les actionnaires auraient dépensé davantage, ce qui aurait indéniablement avantagé certains secteurs d'activités.

Comme les subventions ne sont ni un cadeau du Père Noël ni une manne divine, elles ne créent pas d'emplois, elles ne font que les déplacer d'une entreprise vers une autre. Si l'on ajoute le fait que, pour verser ces subventions, il a fallu des impôts élevés, lesquels font fuir nos entreprises ou en découragent certaines à s'installer chez nous, on en conclut que les subventions finissent par nuire à la création d'emplois.

La croyance populaire qui veut que les subventions créent des emplois est un mythe. Non seulement les subventions ne créent pas de nouveaux emplois, mais en plus cette pratique réduit le potentiel de croissance économique du Québec. À ce jour, aucun système n’a pu démontrer qu’il pouvait assurer une distribution des ressources économiques disponibles de façon aussi ou plus optimale que celle établit par les règles du marché. Pourtant, en subventionnant des projets, des entreprises et des industries choisies, c’est exactement ce que le gouvernement prétend faire.

Le mythe voulant qu’il y ait adéquation entre subvention et emplois est activement entretenu par les politiciens, les syndicats et les groupes de pression. Pour eux le système de subvention est un jeu qui permet aux plus habiles d’accroître leur pouvoir personnel. Ce jeu a des conséquences plus néfastes pour les Québécois que Loto Québec pourtant tant décrié par les groupuscules de bien-pensants. Le jeu des subventions affectent tous les Québécois d’aujourd’hui et de demain. De surcroît, les joueurs jouent l’argent des contribuables, non la leur.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Ah qu'il fait plaisir de vous lire!

Trop peu de gens osent parler de tels sujets et c'est pourquoi je vous invite à écouter et agrandir notre communauté.

Nous avons crée une Radio Internet justement pour des gens comme vous. au http://www.RadioXTRM.com
aujourd'hui justement JF interviewait Vincent Geloso (le monde est petit)

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Ensemble on va virer le Québec à l'envers