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25 mars, 2020

Après le coronavirus, gare à la rhinocérite !

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Dans la pièce Les Rhinocéros d’Eugène Ionesco, les habitants d’une ville sont frappés par une épidémie connue sous le nom de « rhinocérite ». Il s’agit d’une maladie qui, une fois attrapée, transforme les individus en rhinocéros, tout juste capables de « suivre les chefs ». La pièce est une satire des comportements humains face au pouvoir qui supprime les libertés les unes après les autres. Au début, les hommes sont étonnés, ensuite, avec le temps, ils s’habituent et contribuent même à l’instauration d’un régime autocratique qui leur inspire confiance et peur à la fois. A la fin, un seul personnages garde sa lucidité et résiste à la maladie. Sommes-nous condamnés à vivre la même histoire que les personnages d’Ionesco ?

Nos libertés, elles aussi victimes du virus

Plus le temps s’écoule, plus le gouvernement s’en prend à nos libertés. A-t-il raison de le faire ? Quand on voit l’augmentation du nombre de malades et que l’on compare notre situation à celle d’autres pays, on peut se demander si ses choix sont les bons. Dimanche dernier, on pouvait se déplacer pour voter. Vingt-quatre heures après, c’était « l’état de guerre ». Quelques jours encore, et on ne pouvait plus sortir, ni circuler, c’était trop dangereux. Où est la cohérence ? D’autres pays, la Corée du Sud, le Taïwan, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas... ont mis en place des mesures moins strictes et ne s’en portent pas pour autant plus mal que nous, au contraire même pour certains.
On ne compte plus les discours anti-libéraux et anti-mondialisation. On entend dans les médias ou sur les réseaux sociaux que « le monde ne sera pas pareil » après cette épidémie. Que la mondialisation a montré ses limites, ainsi que le libéralisme économique. Quels liens ont-ils avec cette épidémie qui s’est déclenchée sur un marché moyenâgeux dans un pays dirigé par un Parti communiste ? Ce sont nos relations avec la dictature chinoise qui devraient changer, c’est elle qui a caché et truqué la réalité, comme le rappelle très justement Mario Vargas Llosa dans un article qu’il vient de publier.
La fameuse « grippe espagnole » avait contaminé pratiquement toute la planète à la fin de l’année 1919. Environ 40 % de la population américaine et 500 000 morts, plus de 240 000 morts en France, plus de 2 millions de morts en Afrique et probablement 10 millions en Asie ! Pourtant, à l’époque, on ne parlait pas vraiment de mondialisation et de vols « low cost » ... Il ne faudrait pas que l’épidémie actuelle débouche sur un repli protectionniste et des politiques dirigistes.

L’Etat ne sauvera pas l’économie

L’autre grand danger est la catastrophe économique. Aux Etats-Unis, on prévoit, si l’arrêt des activités se prolonge, une récession trois à quatre fois plus importante que celle de 2008-2009. Le risque est d’être tenté de prendre la Chine comme exemple, pays où l’Etat contrôle tout. Ce serait terrible pour nos économies et cela serait un coup dur pour le secteur privé, l’innovation et la concurrence. On n’a pas besoin de plus d’étatisme mais de moins d’Etat. La pénurie de masques et de tests a bien montré les failles de l’Etat providence qui phagocyte plus de 50 % des richesses produites par les Français. L’incapacité d’aider un pays dramatiquement touché comme l’Italie a aussi mis en évidence les limites de l’aide publique.
Injecter des centaines de milliards d’euros et de dollars dans l’économie donne l’illusion d’une thérapie efficace. En réalité, l’argent ne tombe pas du ciel, c’est l’argent des contribuables ou celui que « fabriquent » les banques centrales. Les conséquences financières pourraient être dramatiques.
Le plan britannique semble plus approprié car il s’agit d’un programme de garantie de prêt d’une valeur de 330 milliards de livres sterling, soit environ 15% du produit intérieur brut, pour les entreprises de toutes tailles. Le ministre de l’Economie britannique a déclaré que distribuer des milliards à tout va selon un plan de relance keynésien ne servirait à rien. Pourvu qu’il tienne parole.
Respectons les consignes d’hygiène et de protection mais restons très vigilants à l’égard du pouvoir. Tôt ou tard le virus sera vaincu grâce à l’innovation et au talent de l’homme. Les libertés individuelles et économiques sont beaucoup difficiles à récupérer.

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