Par Ferghane Azihari.
Pas un jour ne passe sans que nous entendions un politicien faire le lien entre les malheurs du monde et les excès d’une économie prétendument dérégulée. En Europe, l’idée de marché libre est particulièrement méprisée par la classe politique.
La raison de ce mépris tient à la nature même du commerce. Le marché n’est en effet ni plus ni moins qu’un réseau de coopérations volontaires. D’humbles individus tels que vous et moi qui échangeons des biens, des services et des idées.
Ce réseau se constitue de vastes associations que nous nouons par affinité et par intérêt pour satisfaire nos désirs tout en proposant des solutions aux problèmes rencontrés par nos semblables. Or quand on y réfléchit, c’est précisément ce que prétendent faire les politiciens. Ils affirment eux aussi être indispensables à notre épanouissement.
Une concurrence féroce entre l’État et le marché libre
Il existe donc une concurrence féroce entre l’État et le marché. À ceci près que le premier se distingue du second par le fait qu’il fonctionne sur la base de la force et non du consentement supposé régir les relations civilisées.
Autrement dit, le marché libre est un puissant vecteur d’autonomie de la société vis-à-vis de l’État. Et c’est précisément cette autonomie que la classe politique redoute puisque son prestige, son pouvoir et ses privilèges dépendent de sa capacité à nous convaincre de son utilité.
Tout ceci n’est bien entendu qu’un leurre puisque la classe politique ne produit aucune richesse. Elle ne fait que consommer les biens et les services produits par le secteur marchand.
Éducation, santé, sécurité, protection sociale, finance, monnaie… Il n’existe pas un seul « service public » que nous ne pourrions pas produire nous-mêmes – et de manière plus compétitive – sans ce coûteux « intermédiaire » qu’est l’administration.
Encore faudrait-il que l’on puisse s’affranchir des nombreuses entraves réglementaires et fiscales pour le prouver. Mais la bureaucratie y trouverait-elle seulement un intérêt ? Pas si sûr. Que lui resterait-il autrement ?
Des exemples privés plus réussis que les prestations publiques
Des entreprises comme EasyJet ou Blablacar ont démocratisé le transport de manière plus significative que tous les ministères des transports réunis en Europe.
L’industrie du numérique a favorisé la circulation de la connaissance et de l’information, là encore, de manière beaucoup plus puissante que l’Éducation nationale.
Quant aux inventeurs de la Blockchain, leurs contributions pour faciliter les échanges auront un impact plus retentissant que l’action de toutes les banques centrales réunies.
Il n’est donc pas difficile de constater que le marché – en dépit des nombreuses entraves qu’il endure – contribue quotidiennement à l’amélioration de notre condition.
D’autant plus qu’il le fait d’une manière beaucoup plus rapide que l’administration qui, elle, se définit essentiellement par son immobilisme et son inefficacité sauf lorsqu’il s’agit de saboter l’économie.
La classe politique n’est donc nullement indispensable pour favoriser notre prospérité. Celle-ci s’obtient au contraire par les gains de productivité générés par la division du travail, l’accumulation de capital ainsi que le progrès technique que permettent l’entrepreneuriat, l’épargne et l’investissement. La classe politique ne joue aucun rôle dans la création de richesses et ne sait faire que la ralentir par son activisme fiscal, réglementaire et monétaire.
Du point de vue du politicien classique, la méfiance vis-à-vis du marché est donc tout à fait rationnelle. Le commerce a toujours constitué un puissant contre-pouvoir au discours et à l’arbitraire des États.
Il semble en effet que le pouvoir politique s’arrête là où le marché libre commence. Tâchons donc de reprendre des parts de marché aux politiciens partout où cela est possible.
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