Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

07 décembre, 2016

Le vote libéral, de Jacques Garello

Le projet libéral, dont le livre de Jacques Garello donne les grandes lignes, est le seul qui permet de relever les défis actuels.






Les élections présidentielles françaises approchent : le premier tour aura lieu dans tout juste sept mois. Pour un libéral, comme pour tout électeur français, le choix semble simple : il ne peut que s’abstenir ou se résigner à voter pour le moins mauvais. C’est mal connaître Jacques Garello de croire que lui, comme d’autres de son acabit, puisse se satisfaire d’un tel dilemme. D’autant que la situation actuelle de la France plaide comme jamais pour l’antidote au mal français des idées libérales…

Le vote libéral rarement sans lendemain

jacques-garello-le-vote-liberalJacques Garello montre d’abord que, pour en expliquer les votes, l’approche sociologique de l’électorat français exagère le poids de l’appartenance à un groupe, qu’il soit familial ou professionnel, ou religieux, ou géographique ; ensuite que le vote libéral en France est rare et sans lendemain ; enfin que ce n’est ni le cas en Allemagne ni en Grande-Bretagne, et que le vote libéral est même présent dans la quasi totalité des pays européens…
Le dilemme cornélien évoqué ci-dessus résulte de l’examen des options qui se présentent au libéral, comme d’ailleurs à tout électeur français : il ne peut être satisfait d’un vote socialiste, qui menace son emploi et sa propriété, ni d’un vote conservateur, qui reconduit une classe politique usée et des privilèges abusifs, ni d’un vote écologiste qui mène à l’utopie et au sectarisme, ni d’un vote populiste qui nie la diversité et la compréhension.

Le libéralisme mal connu

Les idées libérales ne sont pas celles qu’on croit : Beaucoup de Français se croient et se disent libéraux, mais ne le sont pas en réalité. À l’inverse, sont encore plus nombreux les Français qui sont libéraux mais ne le savent pas. Rien d’étonnant à cela puisque le libéralisme n’a que très rarement été enseigné, et presque jamais appliqué. Le libéralisme est ignoré, donc caricaturé, diabolisé, ou dévié.
Jacques Garello rappelle qu’il ne faut pas réduire le libéralisme à une doctrine économique prônant la libre entreprise et le libre-échange, c’est-à-dire décentralisée, à l’opposé de l’économie dirigée, enfermée derrière des frontières politiques ou administratives, centralisée : il n’a rien à voir non plus avec le capitalisme de connivence, qui se nourrit, par exemple, de subventions ou d’exemptions fiscales.

Le libéralisme est un humanisme

Le libéralisme est une conception de l’être humain qui lui confère sa dignité, sa spécificité, sa vocation. Un libéral a ainsi confiance en l’être humain, il est humaniste. Il sait que l’être humain a besoin de la liberté pour développer ses capacités et que la propriété, fondement de la pensée libérale, a pour ennemi le collectivisme, fondement de la pensée socialiste. Il sait que l’homme libre est non seulement créateur, mais qu’il est serviteur :
C’est la rencontre des besoins des autres qui lui permet de satisfaire ses propres besoins, d’où la nécessité de l’empathie, ce sentiment moral mis en évidence par Adam Smith, sentiment qui est à la base de l’échange, lui-même base de l’économie.
Si le libéral a confiance en l’être humain, c’est parce qu’il le sait faillible, mais perfectible, capable de tirer des leçons et de rendre compte de ses actes, c’est-à-dire d’être responsable. Une société de confiance est fondée sur la coopération volontaire, sur la solidarité spontanée, sur l’état de droit. La crise actuelle est une crise morale, qu’il ne sera possible de résoudre qu’en se libérant de l’État Providence, inefficace et asservissant.

La prétention de l’État Providence

L’État Providence a en effet la prétention de prendre totalement en charge les individus, de la naissance à la mort, et de les guider dans leurs activités économiques, voire dans leur vie privée. Il étend indéfiniment son emprise : à travers ses réglementations et ses administrations il couvre tous les besoins et toutes les aspirations : la santé, l’éducation, la formation, l’emploi, la culture, la recherche scientifique, le logement, les transports, le sport, l’environnement etc.
Comment en sortir ? Jacques Garello perçoit des signes de réveil de la société civile. Il donne notamment deux exemples encourageants, celui de Contribuables Associés (350.000 adhérents), qui a pour objectif moins d’impôts, moins de dépenses publiques, moins d’État ; et celui de l’UNPI, Union Nationale de la Propriété Immobilière (250.000 adhérents), qui a pour objectif la défense de la propriété immobilière privée contre une législation pénalisant les bailleurs.

Réveiller le vote libéral

Les primaires ouvertes à droite et au centre présentent une opportunité pour transformer ce réveil en vote. Le Collectif des libéraux, CDL, s’est constitué à cette fin. Il regroupe actuellement l’ALEPS, le Cercle Droit & Liberté, le site Contrepoints et Liberaux.org, Contribuables Associés, le Cerel, l’Institut Économique Molinari, l’IREF-Europe, le think-tank Libéral Sciences-Po, l’UNPI. Ce collectif s’est donné pour objectif de rencontrer les candidats, de leur poser une liste de questions et de rendre public un rapport sur leurs réponses.
Le CDL s’est donné en fait pour objectif de persuader le plus grand nombre de libéraux de participer à ces primaires de telle manière à peser sur elles en leur apportant l’information qui peut les aider dans leur choix : On peut estimer à 500.000 les adhérents et militants de la droite et du centre qui participeraient à la primaire. Recueillir 50.000 votes libéraux est une performance suffisante, puisque 10% des voix mettent les électeurs en position d’arbitrage et démontrent l’importance et la mobilisation des électeurs libéraux.

Prise de conscience libérale

Si l’essai est transformé, il sera dès lors bien difficile aux politiques et aux médias de continuer à ignorer et à mépriser le libéralisme. Et nombre de Français pourront se rendre compte qu’ils sont, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, des libéraux sans le savoir, parce qu’ils ont simplement du bon sens :
Ne pas dépenser l’argent qu’on n’a pas, gagner son argent par le travail, le mérite et l’effort, ne pas réduire les faibles et les pauvres à l’assistanat qui les exclut de la société, respecter la propriété, accepter les différences, respecter la tradition mais innover et s’adapter au changement, etc.

Le projet libéral

Le projet libéral, dont le livre de Jacques Garello donne les grandes lignes, est le seul qui permet de relever les défis actuels : Le proposer, l’expliquer, l’imposer à la classe politique, c’est gratifiant et motivant pour ceux qui le conçoivent et le propagent.
Ce projet est à même de :
– porter la croissance économique
– réduire le chômage
– mettre un frein à l’endettement public et à l’oppression des prélèvements obligatoires
– redonner des perspectives de retraites solides
– apaiser les tensions sociales
– réduire l’État à son seul domaine d’intervention: la sécurité intérieure et la défense extérieure
– promettre une justice plus lucide.
Puisse ce rêve à partager sans modération devenir réalité…
  • Jacques Garello, Le vote libéral, Libréchange, 198 pages.

Aucun commentaire: