Nous sommes tellement
habitués à ce genre de manchettes, c’est à peine si cela se fraye encore une
place dans les bulletins de nouvelles. Le Québec est la province la plus pauvre
du Canada. L’Île-du-Prince-Édouard a connu une meilleure croissance depuis deux
ans. Cette minuscule province nous a dépassés. Dixième sur dix.
Ces données de
l’Institut de la statistique du Québec auraient dû semer la panique dans la
population, nous servir un électrochoc pour revoir tout notre modèle
économique.
On devrait voir des
gens s’arracher les cheveux, des vieillards frapper les lampadaires avec leur
canne et des politiciens pleurer de rage. Rien de tel ne se produit au Québec.
Les causes
structurelles à la base de tout ça? Et là, c’est moi qui le déduit: des
politiques sociales qui favorisent la dépendance plutôt que la mobilité sociale
et un réel appui ciblé aux plus vulnérables, un plus grand nombre de personnes
âgées, une prétention à vouloir se payer un État qui est le « paradis des
familles », une incapacité à attirer des investisseurs étrangers qui
offriraient des « jobs plus payantes », une soumission à la nouvelle
religion verte, et un système d’éducation qui réussit trop peu à
diriger nos jeunes vers des techniques et des professions en manque de
main-d’oeuvre hautement qualifiée. A-t-on besoin de nous rappeler que la
proportion d’analphabètes fonctionnels est plus élevée chez les 16-24 ans (49
%) que chez les 25-44 ans (42 %) si l’on en croit ce
que raconte le Journal? Pas diable mieux chez les chômeurs, selon
ce que rapporte Francis
Vailles de La Presse. Gênés?
À écouter et à réécouter, surtout par tous les syndicalo-gauchistes
qui s’évertuent à appauvrir les Québécois.
(Tiré du film documentaire québécois réalisé par Joanne
Marcotte - L'Illusion Tranquille sortie en 2006.)
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