L’auteur du livre ne
propose aucune analyse des faits, il laisse le lecteur juger, à l’écoute de ce
que ces personnes ont à nous dire.
La lutte contre le communisme a le visage des grandes figures connues,
comme Alexandre Soljenitsyne, Vaclav Havel ou Lech Walesa. Mais il y a aussi un
grand nombre d’inconnus du grand public occidental qui ont lutté contre ce
système, par des actes ordinaires de résistance spirituelle et intellectuelle.
José Miguel Ceras est un écrivain espagnol qui est parti à leur rencontre. Il a
parcouru les anciens territoires communistes, Lettonie, Estonie, Lituanie et
Russie pour recueillir les témoignages de 60 dissidents spirituels. Le bal après la tempête est le livre issu de ces
témoignages, publié pour la première fois en français. On y découvre un panel
très varié de personnes ordinaires qui ont vécu sous le joug communiste :
des médecins, des professeurs, des acteurs, des pasteurs luthériens, des prêtres,
des chanteurs…
Tous les
témoignages sont racontés à la première personne, comme si le dissident
s’adressait directement au lecteur. L’auteur du livre ne propose aucune analyse
des faits et des événements, il laisse le lecteur juger de lui-même, à l’écoute
de ce que ces personnes ont à nous dire. Dans le foisonnement des témoignages,
certaines plairont plus que d’autres aux lecteurs, en fonction de ses goûts et
de ses sentiments. Mais l’intérêt premier du livre est de montrer que
l’engagement personnel et la force des convictions, notamment spirituelles,
peuvent venir à bout des systèmes totalitaires.
Le titre de l’ouvrage, Le bal après la tempête,
fait référence au concerto pour flûte et orchestre de Vivaldi. Ce bal après la
tempête, c’est celui de la joie des dissidents après l’effondrement du système
oppressif communiste.
Post-scriptum : dans la présentation de l’ouvrage est donné le chiffre des
déportations subies par les États baltes : entre 1940 et 1953, 200 000
Baltes ont été déportés en Sibérie. 120 000 Lituaniens, 50 000 Lettons, 30 000
Estoniens. 10% de la population adulte fut déportée ou enfermée dans les camps
de prisonniers. Des chiffres qui permettent de mesurer l’ampleur de la
répression soviétique.
§ Le Bal après la tempête, témoignages de dissidents et de
chrétiens des Pays Baltes et de la Russie,
Les Editions Blanche de Peuterey, octobre 2015.
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