Raymond Bachand, ex-ministre des Finances, s’était engagé à
atteindre le déficit zéro en 2013-2014. Pour y arriver, il proposait d’augmenter
les tarifs et les taxes et de réduire le taux de croissance des dépenses par
rapport au taux de croissance historique.
En utilisant cette logique tordue, diminution du taux de
croissance des dépenses, il concluait que l’effort respectif des contribuables
et de l’État pour assainir les finances publiques seraient de 38 % et 62 %
respectivement. En clair, cela signifiait que tous les efforts pour atteindre
le déficit zéro proviendraient des contribuables. Une telle logique ferait
rougir Machiavel d’envie.
Comme nous pouvons le constater dans les chiffres du budget
Marceau, non seulement il n’y a pas eu de réduction des dépenses du gouvernement,
mais il n’y a pas eu de réduction du taux de croissance des dépenses. Par contre,
l’augmentation des tarifs et des taxes a représenté 44 % au lieu de 38 % de l’effort
de réduction du déficit anticipé.
Après ça, si vous croyez encore que le PQ ou le PLQ vont
reprendre le contrôle des dépenses de l’État, c’est que vous êtes un
incorrigible naïf. Cela se fera seulement lorsque les banquiers débarqueront à
Québec.
Mario Dumont en discute avec Youri Chassin de l'IEDM.
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