Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 novembre, 2007

L’interventionnisme

Les politiciens n’hésitent pas à intervenir dans la gestion journalière des sociétés d’état à des fins électoralistes. Ces interventions sont toujours justifiées par le besoin insatiable des politiciens de laisser croire au public qu’ils ont leurs intérêts à coeur. Il est vrai qu’ils veulent notre bien. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont toujours les mains dans nos poches.

Tous les politiciens salivent à la seule pensée d’utiliser l’immense cagnotte de la Caisse pour promouvoir leur carrière. Malheureusement, les interventions politiques dans la gestion des actifs de la Caisse ont toujours nuit à son rendement.

Lorsque les politiciens font des pressions pour influencer les investissements de la Caisse c’est comme s’ils se mêlaient de me dire quoi faire avec mes REER. Je ne sais pas pour vous, mais moi je n’en ai rien à cirer de leurs conseils en investissement.

La mission de la Caisse
L’Actualité.com, November 30, 2007, 10:47:51 AM Pierre Duhamel

La comparution de Henri-Paul Rousseau en commission parlementaire nous aura rappelé comment le PDG de la Caisse de dépôt est intelligent, articulé et pédagogue. Cela ne l’a pas empêché de s’être gouré avec le papier commercial adossé à des actifs et que cela coûtera cher.

La Caisse a sous-estimé le risque de ces placements à court terme dans lesquels elle a investi 13,2 milliards de dollars. Pourquoi a-t-elle tant investi dans ces véhicules ? Parce qu’elle maintient des liquidités de 33,6 milliards pour pouvoir intervenir rapidement sur les marchés ou dans des transactions. Cela est énorme, même pour un portefeuille de 207 milliards de dollars. Pour arriver à des rendements supérieurs aux indices, elle doit obtenir le maximum de ses placements à court terme, d’où l’achat massif de PCAA.

Talonné par les partis d’opposition plus intéressés à ferrailler sur la fameuse mission de la caisse, Henri-Paul Rousseau a bien fait de nous rappeler que les pertes que pourraient encourir la caisse à cause des PCAA seront probablement moindres que ce qu’elle a perdu dans la transaction Quebecor-Vidéotron (2,9 milliards $).

François Legault a reproché à Henri-Paul Rousseau de ne pas s’être montré interessé par Alcan ou d’autres entreprises québécoise alors qu’elle s’engageait dans des « placements qui vont perdre de l’argent » comme celui de l’aéroport Heathrow, à Londres.

D’abord, bravo une fois de plus pour les dons de prescience de François Legault. Il devrait en faire un métier. Sur le fond de la question, la Caisse s’est fait plumer à plus d’une reprise en intervenant massivement et de façon inopportune dans de nombreux dossiers ( Asbestos, Brascade-Noranda, Provigo, Steinberg…). Je comprends mal l’acharnement à vouloir recommencer…

Je ne comprends pas non plus la confusion que l’on fait entre l’État québécois et la Caisse de dépôt. La Caisse doit payer des pensions de retraite à des millions de Québécois, il faut d’abord s’assurer qu’elle obtient un rendement suffisant pour répondre à ses obligations.

Le cas d’Alcan est intéressant. Aurait-il fallu que la Caisse engage le combat contre Rio Tinto et investisse au-delà de 38 milliards de dollars pour acquérir Alcan ? On reproche d’un côté à la Caisse de s’être trop investie pas le papier commercial, mais on ne voit pas de problème à un investissement trois fois plus considérable. Même pour la Caisse, un tel investissement aurait été à l’encontre de tous les principes de l’investissement, à commencer par une saine et juste répartition de l’actif.

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