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29 janvier, 2020

Trente ans après la fin du communisme : rappel pour les nostalgiques et autres « progressistes »


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Il y a trente ans le mur de Berlin tombait et avec lui s’effondrait l’idéologie communiste. Même s’il ne reste aujourd’hui dans le monde que deux régimes vraiment communistes – Cuba et la Corée du Nord -, quelques pays continuent à s’en inspirer et à appliquer, au moins partiellement, les méthodes socialistes-marxistes pour leur économie ou leur système politique. Parmi eux, le Venezuela, la Mongolie, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, plusieurs pays africains dont le Zimbabwe ou la Tanzanie et, pour ce qui est du parti unique, la Chine. Il existe d’énormes différences entre ces pays et l’on doit toujours rappeler que l’essor économique de la Chine date du moment où elle a opté pour le capitalisme. Elle n’aurait jamais atteint le niveau qui est le sien actuellement si elle n’avait pas fait ce choix. La mondialisation, le capitalisme, ne sont certes pas sans défauts. Mais, il faut apparemment le marteler encore et encore, le monde ne s’est jamais aussi bien porté qu’aujourd’hui.

Les nostalgiques, les amnésiques et les « progressistes »

On trouve encore, malgré tout, des nostalgiques de l’idéologie totalitaire, des utopistes plus ou moins authentiques qui soutiennent que « une autre voie serait possible » ; une voie qui trouverait ses sources dans un marxisme remis au goût du jour par les apôtres de l’égalitarisme, les adversaires du capitalisme, les ennemis de la mondialisation. Ou par les amnésiques de l’histoire, ajouteront certains, car ils sont nombreux à le penser : qu’il existe encore un parti communiste dans quelques pays et notamment en France, est une honte. Qu’un grand nombre de jeunes soutiennent le marxisme est au moins aussi grave et inquiétant : selon les derniers sondages, 33 % des Millennials américains approuvent le communisme et 70 % seraient prêts à voter pour un programme socialiste.
Début octobre, le Parlement européen a adopté une résolution mettant sur le même plan les atrocités nazies et communistes, soulignant le caractère intrinsèquement criminel des deux idéologies. On n’en a pas assez parlé.
Tous ceux – jeunes, vieux, intellectuels, politiques, journalistes – qui se réclament du communisme, le défendent ou le justifient, savent-ils vraiment de quoi il s’agit ? Ou ne veulent-ils pas le savoir ? Court rappel des faits et des réalités :

Le communisme est synonyme de catastrophe économique et de crime de masse

1. Le communisme n’est jamais arrivé au pouvoir par voie démocratique. Il a toujours été imposé par la force ou par le trucage des élections. La Révolution d’octobre en Russie s’est transformée en coup d’Etat bolchévique. A la fin de la seconde guerre mondiale, il y avait moins de 1 000 communistes en Roumanie, environ 8 000 en Bulgarie, 15 000 en Yougoslavie, 20 000 en Pologne, 30 000 à peine en Hongrie. Ce sont les chars soviétiques et les pressions venant de Moscou qui ont amené les partis communistes au pouvoir.
2. Contrairement à l’un des clichés les plus répandus, les crimes du communisme n’ont pas été le résultat d’un quelconque dévoiement. Le caractère totalitaire, et donc criminel, de l’idéologie était bien présent dans les premiers documents produits par les théoriciens du communisme ainsi que dans les manifestes politiques distribués avant qu’ils prennent le pouvoir. En 1916, Lénine rédige un texte à l’intention de Kievski, pseudonyme du responsable bolchevique Georges Piatakov, dans lequel il insiste sur l’importance d’une réaction violente aux massacres de la guerre. Le terrorisme révolutionnaire de masse doit être le moyen « unique » pour changer de société. Lénine l’écrit clairement dans le texte de 1916 cité plus haut : « Le mot d’ordre qui indique à la fois le moyen le plus rapide de sortir de la guerre impérialiste et le lien entre notre lutte contre cette dernière et la lutte contre l’opportunisme, c’est le mot d’ordre de guerre civile pour le socialisme. »
3. Ceux qui veulent réhabiliter Marx afin de nous « sauver » du capitalisme, devraient relire ses textes. Car le crime communiste est annoncé aussi chez Marx et Engels. Lorsque, dans un article publié en 1849, dans la revue "Neue Rheinische Zeitung", Engels demande "l’extermination des Serbes et autres peuplades slaves, ainsi que des Basques, des Bretons et des highlanders d’Ecosse", il ne fait que tracer les grandes lignes des programmes d’extermination nazi et communiste. « Une fois au pouvoir, les communistes doivent être des monstres. », peut-on lire dans leur correspondance. Pour Marx, « la torture a donné naissance aux plus ingénieuses innovations (…) en créant de nombreux emplois nouveaux ». Les deux, Marx et Engels, souhaitent la disparition de la bourgeoisie comme classe mais aussi des « peuples réactionnaires et faibles ». Ces derniers sont des « déchets ethniques ».
4. Partout où ils ont été au pouvoir, les régimes communistes ont instauré la terreur et le crime. Leurs méthodes économiques ont débouché sur des famines et des pénuries généralisées. Il n’existe aucun exemple au monde de réussite du communisme.
5. Le communisme est une utopie criminelle, une idéologie absolutiste, pas une religion. Contrairement à la religion, il promet le paradis sur terre et non après la mort. Le dogme communiste, partout où il a été appliqué, a détruit l’homme et l’a soumis au parti et à ses sbires, pas à un Dieu tout puissant. Le communisme est la négation de la vie avec, comme l’écrivait Alain Besançon, la « falsification du Bien » en tant qu’idée centrale.
6. Il n’y a pas de système plus inégalitaire que le communisme, entre les apparatchiks au pouvoir d’un côté et le peuple de l’autre. L’individu ne représente rien, n’a aucune valeur, ce n’est pour le socialisme qu’une pâte à façonner pour en faire un « homme nouveau ». Sur lequel le parti a un droit de vie ou de mort. Même les enfants sont tués ou réduits à l’esclavage, condamnés aux travaux forcés dans les camps.
7. L’économie communiste ne repose sur aucun critère logique, n’a aucun fondement. L’Etat détient tout et redistribue selon son bon vouloir. Les statistiques n’ont aucun sens car elles ne s’appuient sur aucune réalité économique. Elles sont truquées en fonction des demandes du pouvoir.
8. Contrairement à un autre cliché tenace, le niveau de vie ne s’est pas détérioré après la fin du communisme. Au contraire, après quelques années difficiles de transition, inévitables pour redonner vie à des économies en faillite, la croissance et les richesses sont revenues dans les nations anciennement communistes. Le PIB par habitant a plus que doublé depuis 1990 dans la plupart ; certaines, comme la République tchèque, la Hongrie, la Pologne ou plusieurs anciens pays yougoslaves, comptent même aujourd’hui parmi les plus dynamiques économiquement. Tous les pays sortis du communisme, sans exception, sont plus riches aujourd’hui qu’en 1989.
Les donneurs de leçons nostalgiques du marxisme ne cessent de se moquer, depuis 30 ans, du politologue Fukuyama et de son célèbre essai intitulé La Fin de l’Histoire. L’évolution du monde depuis 1989 lui donne cependant raison. A-t-on découvert depuis un autre système qui marche, hors l’économie de marché fondée sur la liberté d’entreprendre ? Ceux qui l’ont refusé crèvent de faim comme à Cuba, au Venezuela ou en Corée du Nord. D’autres, qui rechignent à l’appliquer pleinement, stagnent dans une relative pauvreté. En réalité, c’est bien le capitalisme qui a atteint les objectifs économiques et sociaux du communisme, enrichissant la classe ouvrière et réduisant les inégalités.
Avis donc aux « progressistes » amateurs d’utopies égalitaristes. Profitons de nos libertés démocratiques et économiques. Tout en essayant de les améliorer.

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