Les réformes en faveur de la liberté à l’école sont de plus en plus nombreuses dans le monde, avec des résultats impressionnants. Pourquoi pas en France (ndlr et pourquoi pas au Québec)?
Un article de l’IREF-Europe
Il est très rassurant et encourageant d’entendre le nouveau ministre de l’Éducation parler d’autonomie à l’école, de réformes pédagogiques et d’un système éducatif transformé (moins rassurant lorsqu’il parle d’un budget en hausse…). M. Blanquer marche-t-il dans les pas du comte Charles de Montalembert bataillant pour la liberté d’enseignement ?
« La liberté elle-même, toujours plus compromise par ses prétendus amis que par ses ennemis, n’a-t-elle pas tout à gagner à être placée dans l’âme du peuple français ? » soutenait le comte devant la Chambre des Pairs en avril 1844, en défendant la liberté de l’enseignement secondaire.
Notre ministre pourrait en effet s’inspirer du combat de l’illustre Montalembert. D’autant plus que les réformes en faveur de la liberté à l’école sont de plus en plus nombreuses un peu partout dans le monde. De nouvelles études montrent par exemple que les élèves qui profitent du chèque-éducation (voucher) ont de meilleurs résultats que les autres. En Amérique, dans l’État de la Louisiane, plus de 7 000 élèves, dont 90 % Afro-américains, ont amélioré leurs résultats scolaires grâce ces chèques qui ont permis à leurs parents de choisir leur école. Pareil pour plus de 34 000 élèves dans l’Indiana.
Les études réalisées par l’Université de l’Arkansas ont montré un net progrès des élèves bénéficiaires du bon scolaire, et cela quelle que soit l’école, publique ou privée. Car le chèque-éducation peut être utilisé dans l’une ou l’autre et la possibilité de choisir oblige les écoles à améliorer leur manière d’enseigner. Concurrence oblige ! Des résultats impressionnants viennent d’être rendus publics à New York. À Harlem, leurs résultats n’ont cessé de s’améliorer depuis 10 ans. Aujourd’hui, il existe des listes d’attente tant la demande est grande.
Selon l’association Succes Academy Charter Schools, 84 % des élèves noirs et hispaniques de ces écoles autonomes obtiennent aujourd’hui de meilleurs résultats lors des tests scolaires que les enfants blancs des autres écoles. Du jamais vu dans le passé. Aux États-Unis, l’avenir de l’école libre et des chèques-éducation est de plus en plus dégagé. La ministre de l’Éducation, Betsy DeVos, a été une militante d’association en faveur du school choice, son mari étant même fondateur d’une charter school.
L’IREF a consacré de nombreux travaux à la réforme scolaire, à la liberté et l’autonomie de l’école aux Pays-Bas, aux chèques-éducation en Suède ou encore au charter schools du Royaume-Uni (notamment dans le livre Échec de l’État, Pour une société de libre choix).
Il ne reste qu’à espérer le succès de notre ministre qui semble avoir compris qu’elles étaient les clefs de la réforme scolaire. Charles de Montalembert pourrait lui servir de guide.
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