Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

27 mars, 2007

La victoire de ceux qui paient la note


René Vézina
Blogue à part
Observateur et commentateur privilégié de l’économie québécoise depuis plus de 20 ans, René Vézina fait le point sur un monde en évolution constante. Il jette un regard critique sur les événements et les vulgarise pour faire ressortir les enjeux cachés.

LesAFFAIRES.com, Posté le 27 mars 2007 à 06:09 AM


La débarque des groupes d'intérêt (bis)

Il y a quelques semaines, j'ai écrit, sur ce blogue, un texte intitulé « La fin des groupes de pression ». Le résultat d'hier vient de confirmer cette analyse.

Certains vous diront que la montée fulgurante de l'ADQ représente un radical virage à droite de l'électorat québécois.

Non. Comme d'habitude, le Québec a choisi l'extrême centre. Les gens ont simplement exprimé plusieurs désenchantements, le premier étant dirigé contre la place grandissante et disproportionnée des groupes d'intérêt dans notre société. Le Québécois moyen n'appartient qu'à un seul club : le Club Price. Or, à écouter l'ensemble des médias, l'univers composé est composé de groupes, syndicaux, patronaux, écolos, etc., qui prennent toute la place et parlent, la main sur le coeur, au nom du bien public. J'ai compris que la montée de l'ADQ était sérieuse il y a quelques jours, quand Claudette Charbonneau et consort ont appelé désespérément leurs membres à ne pas voter pour l'ADQ. Ils savaient. Il a bien fallu que des syndiqués appuient Mario Dumont pour qu'il obtienne un si fort pourcentage (31 %) du vote populaire !

Hier, c'est le citoyen discret qui a élevé la voix. Il ne se reconnaît pas dans ces lobbys et a voté pour le parti le moins noyauté. Le résultat est-il encourageant ? Non plus. Le populisme a ses limites. Les thèses faciles sont attirantes mais risquées. En plus, un gouvernement minoritaire a tendance à vouloir rapidement plaire. Attendez-vous à voir pleuvoir les cadeaux alors que l'état des finances publiques exige de la rigueur. Et cette fracture entre Montréal et les régions sert mal le Québec, qui ne peut se permettre des déchirements alors que le reste de la planète, elle, roule à toute vitesse.

Le peuple a parlé. Avec stupeur, le Plateau vient de le découvrir. Fallait-il vraiment une élection pour comprendre le ras-le-bol de ceux qui se lèvent tôt le matin pour aller gagner leur vie ?

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